Avorter, les méthodes de l’Antiquité

Aujourd’hui on va faire un petit topo sur l’avortement durant l’Antiquité à Rome mais aussi en Grèce. L’avortement n’est pas interdit par un texte de loi, mais on ne l’encourage pas… L’avortement prive l’homme de décider pour son enfant.Évidemment, il existe des moyens de contraception, mais la plupart d’entre eux sont complètement inefficaces, d’autant qu’on ne comprend rien à l’anatomie ni au cycle de la femme. Du coup, c’est pas super simple quoi… On ne connaît pas la fréquence des avortements, ni le nombre de femmes qui se font avorter, mais on connaît les différents moyens, et c’est déjà pas mal. Je vous laisse les découvrir…

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Avorter : les (mé)connaissances antiques

Le sperme garçon – le sperme fille

Selon Pline l’Ancien, le fœtus se forme à partir du 10e jour de grossesse, certains auteurs pensent 40. Faut dire qu’il est coutume de penser que les garçons se forment plus rapidement que les filles. Parce qu’ils ont un pénis et que le pénis est plus fort que tout. Les auteurs affirment que la semence plus faible et plus humide donne naissance à des filles. Évidemment.

La philosophie, le sperme et de l’éthique

Pythagore ainsi que ses disciples pensent que le sperme est un morceau de cerveau. A l’intérieur de ce morceau de cerveau, il y a de la vapeur chaude. Cette vapeur est l’âme du gamin. Bien. La présence de cette âme c’est aussi ce qui fait que l’avortement est réprouvé. Continuer la lecture

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Le corbeau et le cadavre, ou l’histoire d’un avortement, d’un mec sensible et d’une cinglée

Salut internet, je suis encore allée mettre le nez dans les archives de l’Ancien-Régime, je vous ai trouvé une chouette histoire qui n’est pas chouette du tout. On cause droit de la femme et baston sur l’échafaud.

 

Une sale histoire de viol et d’avortement

Hélène Gillet est une jeune fille fraîche, fertile et pétillante. Genre vraiment. Aussi, durant l’été 1624, un mec fou amoureux d’elle rentre dans sa chambre et la viole. Bon. On est d’accord, c’est une histoire qui commence très mal. Un viol c’est pas rigolol, et pour en rajouter un peu, la malheureuse Hélène tombe enceinte. Putain. C’est un peu la galère. Elle ne dit rien à personne, mais personne n’est dupe.

Le village de Bourg-en-Bresse, qui connaît la châtelaine depuis sa tendre enfance, voit son ventre s’arrondir de jour en jour. Rapidement, tout le monde la soupçonne d’être enceinte, mais elle n’est pas mariée ! Va-t-elle finir fille-mère ? Pendant que les ragots vont bon train, Hélène prend son courage à deux mains, une aiguille et va voir une matrone. Hop, le tour est joué. Le fœtus est enveloppé dans du linge, et Hélène retrouve une vie normale pendant quelques semaines. Les Burgiens, qui ne sont pas des personnes sympas et compatissantes vont prévenir les autorités. La petite Hélène a avorté, et c’est très mal.

Depuis Henri II, c’est pas funky quand on veut avorter. Genre vraiment pas. Que l’enfant soit né, ou encore dans le ventre de sa mère, le faire disparaître c’est la même chose (on va pas rentrer dans le débat de pour ou contre l’avortement). C’est un infanticide, c’est donc la peine capitale. Par contre il faut des preuves. Un cadavre. Continuer la lecture

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Comment baiser tranquille, ou la contraception à travers les siècles

Salut les internets, dans la continuité de l’histoire de l’allaitement, je vous propose aujourd’hui de découvrir l’histoire de la contraception, intimement liée à celle de l’Eglise qui a bien fait en sorte d’emmerder les générations passées, genre « MAIS SI TU AURAS … Continuer la lecture 

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Le droit à l’avortement, retour au XIXème siècle ?

En ce moment, je ne suis pas contente. Je ne vous apprends rien, c’est tendu tendu la question de l’avortement en Espagne. Si j’ai bien tout compris, le projet de loi qui doit passer devant le Parlement espagnol n’autorise l’interruption de grossesse que dans deux cas, le viol et lorsque la grossesse présente un risque physique ou psychologique pour la mère. Bref, l’Espagne passe la marche arrière en ce qui concerne les droits de la femme (et de l’homme). Et le débat envahit la France. Aussi, je vous propose aujourd’hui de comprendre comment se déroulait un avortement dans la France du XIXème siècle. Que ça ne donne aucunes mauvaises idées aux rétrogrades de ce monde.

Edit du 24 juillet 2015 : le 21 juillet 2015, le parlement Portugais a décidé de rendre payant l’avortement jusque là aux frais de l’Etat. Un grand pas en arrière après avoir rendu en 2007 l’IVG possible et gratuit pour toutes les femmes enceintes de moins de 10 semaines.

Edit du 04 avril 2016 : la Pologne, pays déjà peu à l’aise avec l’avortement, compte bien l’interdire. Piqûre de rappel sur les risques des  avortements clandestins.

A la fin du XIXème siècle, l’avortement devient de plus en plus fréquent malgré l’illégalité, les difficultés, les douleurs, et sans tenir compte des pressions politiques, sanitaires, sociales, les femmes ont voulu échapper à la fatalité biologique des grossesses successives.

Les méthodes d’interruption de grossesse

  • Les recettes et autres potions pas tellement magiques. Elles sont effectuées par les femmes elles-mêmes. Principalement à base de persil, et plus tardivement à base de médicaments. Le taux de réussite n’atteint pas les 5%, c’est pourquoi les femmes concernées doivent nécessairement utiliser des méthodes beaucoup moins douces. Tout au long du XIXème siècle les détails des faits notés dans les décisions de justice permettent de rendre compte de la violence que pouvait générer une grossesse non désirée…

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