Mettre les morts en vitrine, l’étrange idée de la morgue de Paris

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Les morgués, cadavres sans identité

Au XVIè siècle, les cadavres retrouvés et non identifiés étaient déposés à l’entrée des prisons pour que toutes personnes passant devant puissent éventuellement reconnaître le visage d’une dépouille et ainsi l’identifier de manière officielle. En effet, lorsqu’on retrouve un cadavre, peu importe son identité, on le morgue. C’est à dire que les guichetiers de prisons l’examinent pour tenter de comprendre comment et pourquoi il est mort. C’est une sorte d’autopsie, mais sans ADN ni carte d’identité, de nombreuses dépouilles ne sont jamais identifiées pourtant, elles sont laissées à la vue de la population jusqu’à ce qu’elles pourrissent. En général, c’est le moment où on les enlève des vitrines, qu’on appelle par soucis de facilité des morgues. Faut pas déconner quand ça pue même le guichetier de la prison tourne de l’œil. On retrouve notamment une morgue dans la prison du Châtelet à Paris. Les morts sont déposés dans une basse-geole et les parisiens peuvent venir jeter un œil, à la recherche d’un proche disparu ou juste par curiosité. Avouons-le, entre un pendu, un noyé et un enfant étranglé, ça fait du spectacle. Cette tradition reste en vigueur à Paris jusqu’au début du XIXè siècle.

1804, création de la première morgue parisienne

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C’est Haussmann qui décide de construire un établissement destiné uniquement à recevoir des cadavres pour les exposer dans l’espoir de les identifier. C’est sur l’Île de la Cité, proche du quai du marché neuf que l’on établie la première morgue. On y trouve de manière générale des noyés trouvés dans la Seine, des suicidés, des victimes de crimes mais aussi des enfants. Tous les objets personnels sont accrochés à proximité pour aider l’identification des macchabées. Y’a pas à dire, c’est bien pensé. Les parisiens affluent dans le nouveau bâtiment, plus par curiosité que dans l’idée de résoudre une affaire judiciaire… Continuer la lecture

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Eldorado, le fantasme sud-américain de la richesse

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Tout le monde a déjà entendu parler de l’Eldorado, cet endroit mystérieux de l’Amérique du Sud qui regorge d’or et de pierres précieuses. Pendant des siècles, les européens ont bien tenté de le trouver. En vain. Mais d’où vient ce mythe ? Tout part du peuple des Muiscas, en Colombie, et voici son histoire. Je vous préviens, ça se termine mal pour tout le monde.

Les Muiscas, qui sont-ils ?

Les Muiscas, aussi appelés Chibchas, sont les membres d’une civilisation précolombienne du XIe siècle qui a perduré pépouze jusqu’en 1550, avec l’arrivée des Espagnols. En moyenne, la population se compose de 500 000 Muiscas. La vie est plutôt cool, très hiérarchisée, mais tout le monde mange correctement. Du maïs, des pommes de terre, les Muiscas vivent de l’agriculture et aussi du troc. Ils sont assez fortiches en poterie et en tissage de textile (du coton). Selon les lieux, les Muiscas peuvent aussi troquer ce qu’ils ont de plus précieux : du sel. Mais aussi du cuivre, des émeraudes…

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Dans cette société, les terres et le biens se transmettent par le père, mais le pouvoir se transmet par la mère. Les hommes qui prétendent au pouvoir, les héritiers, sont soumis à rude épreuve. Selon les époques, ils doivent connaître des jeûnes de 6 à 12 ans et des périodes d’isolement plus ou moins longues. Il existe également des prêtres, les Muiscas sont des adorateurs de la Lune et du Soleil, les Dieux.

Le rituel à l’origine de l’Eldorado

Chez les Muiscas, chaque année il faut honorer le chef de la tribu. Rien de plus simple, le chef est recouvert de poussière d’or. On imagine qu’il s’enduit d’abord le corps de boue, puis il se roule dans des paillettes d’or pour un effet bling bling à tomber. Une fois orné de brillance, Eldorado (ou le Doré) monte sur un radeau et doit traverser le lac du Guatavita. Pendant ce temps, toute la population jette des trésors dans l’eau, des bijoux, des pierres précieuses, de l’or…Beaucoup d’or. Continuer la lecture

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