Grady Stiles Junior, le criminel homme-homard

03L’ectrodactylie est une déformation congénitale des mains et des pieds. Les personnes qui en souffrent ont des doigts et des orteils en moins et selon le degré de la maladie, les doigts peuvent être soudées entre eux ce qui donne aux mains et aux pieds des allures de pinces de homard…

Un autre cas célèbre : Mikhaïl Tal, champion européen d’échecs letton né en 1936, il n’avait que trois doigts à la main droite. L’autre main n’était pas atteinte. Il est décédé en 1992.

Une famille atteinte d’ectrodactylie

18hgmrxww9ugjjpgPendant plus d’un siècle, les différentes générations de la famille Stiles ont été atteintes de cette étrange maladie génétique. Il arrive que la maladie saute des générations, hélas pour Grady Stiles Junior ça n’a pas été le cas. Le premier cas dans la famille est arrivé en 1805, chez William Stiles. Ensuite, Jacob, Elisha, Grady ont hérité des gènes et on crée un spectacle où ils se mettent tous en scène. Ils gagnent leur vie de cette façon. En juillet 1937, Grady Junior intègre le cirque à son tour alors qu’il n’est encore qu’un petit garçon… Il va y rester près d’une cinquantaine d’années, même si le nombre de représentations était bien plus important lorsqu’il avait moins de 25 ans, la foule se déplace pour voir l’homme homard, d’autant qu’il a une réputation sulfureuse. Tout le monde le déteste pour son horrible caractère et son amour pour l’alcool… Malgré tout, il travaille en famille dans le cirque du père « The Family Lobster », grace à leur business, ils font le tour des Etats-Unis lors des belles saisons et en hiver, ils se reposent à Gibsonton, une ville en Floride réputée pour accueillir tous les freaks pendant la saison creuse.

Grady Junior, un criminel au physique… difficile

Grady Jr ne peut pas se déplacer correctement à cause de ses pieds de homard particulièrement touchés par la maladie. En revanche il a développé une force importante dans tout le haut du corps et il a pu se déplacer en fauteuil roulant toute sa vie. Il épouse deux femmes (pas en même temps) et il a quatre enfants, dont deux sont atteints d’ectrodactylie, une fille, Cathy, et un fils, Grady III. Grady Jr. n’est pas vraiment un époux aimant ni un père câlin.Grady-Stiles-Lobster-Boy-Family

Il est très capricieux avec un caractère de chien et il est violent avec les membres de sa famille. Lorsque sa fille aînée, Donna, décide d’épouser un homme en 1978, Grady n’apprécie pas l’heureux élu et la veille de la cérémonie de mariage, il prend un fusil et le tue de sang-froid. Oui, c’est bien le style de Grady Junior, tabasser ou éliminer les personnes qu’ils n’apprécient pas. Continuer la lecture

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Ravensbrück, camp de concentration pour femmes

Le site a besoin de vous pour continuer d’exister, si vous avez aimé cet article n’hésitez pas à le soutenir sur tipeee, ou à partager l’article sur les réseaux sociaux.Ravensbruck_9Aujourd’hui je vous parle de Ravensbrück, le principal camp de concentration pour femmes en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale. Dans les camps, les femmes n’étaient pas mieux traitées que les hommes, elles travaillaient jusqu’à ne plus avoir de force et à la fin de la journée, certaines devaient encore être violées dans le bordel du camp. Les femmes sont principalement polonaises mais elles peuvent provenir de tous les pays d’Europe occupés par l’Allemagne.

Ravensbrück, le plus grand camp de femmes

Le camp reçoit les premières femmes en 1939, la majorité des détenues proviennent du camp de concentration de Lichtemburg.

Ravensbrück est situé tout près d’une mine de sel, c’est pratique, les meufs n’ont qu’à faire quelques mètres pour être au boulot, mais dans cette mine, il n’y a pas de travail pour les près de 70.000 détenues. De nombreuses femmes sont alors envoyées sur d’autres mines de sel (il en existe plus de cinquante entre la mer Baltique et la Bavière) mais aussi dans les usines pour servir l’industrie d’armement à partir de 1944. En effet, l’Allemagne nazie soumet les femmes au travail forcé dans la production d’arme car la guerre bat son plein, mais des usines sont également construites à proximité du camp pour servir la production textile.

202dd1b68f4bd169c42b19334773e900En avril 1941, un camp pour hommes (20.000) est construit à coté de celui des femmes et en 1942, c’est un camp d’internement pour jeunes délinquantes (1000)qui ouvre ses portes, de fait, la zone devient un centre névralgique du travail forcé, la main-d’œuvre y est nombreuse. Mais Ravensbrück n’est pas qu’un camp de travail, en un peu moins de six années, sur les plus de 132.000 femmes qui ont été enfermées, 90.000 ont été tuées. En 1944, la SS fait aménager dans un des blocs du camp, proche du crématorium, une chambre à gaz provisoire où elle assassine juste avant la fin de la guerre entre 5000 et 6000 détenues. Continuer la lecture

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Salai, amant de Léonard de Vinci et modèle de la Joconde ?

Leonardo

Et si derrière le portrait de la Joconde se cachait un homme ? Gian Giacomo Caprotti da Oreno est un modèle et probable amant de Léonard de Vinci. L’artiste lui a donné le doux surnom de Salai, découvrez son histoire.

La relation de Salai et Léonard de Vinci

 

Gian Giacomo est né aux alentours de 1485 à Milan dans une famille de vignerons. Son père Pietro di Giovanni entretient une partie du vignoble de Léonard de Vinci. Durant ses dix premières années, le jeune garçon est livré à lui-même, plus ou moins inculte, vêtu de guenille, maladroit mais il est très curieux et ça plait beaucoup à Léonard de Vinci qui décide de le prendre sous son aile. Il donne quelques pièces à son père et le recueille, il veut lui apprendre la peinture dans sa bottega. Dans son atelier, il l’initie avec d’autres jeunes personnes à la peinture lombarde, comme Francesco Melzi.

Les premières années ne se passent pas très bien entre le maître et le jeune garçon. Il le surnomme rapidement Salai (il salaino) qui signifie le petit diable car disons-le, il fait plein de conneries. Il ment, il vole de l’argent, des objets, de la nourriture (alors qu’il n’en manque plus) et il dépense sans compter, notamment pour s’acheter des vêtements et une vingtaine de paires de chaussures. Mais Léonard aime la présence de ce beau mec à ses côtés, il est gracieux et possède des cheveux fins et bouclés que le maître aime représenter dans ses carnets de croquis (parfois érotiques), mais pas seulement. En effet, Salai a servi de modèle pour de nombreux tableaux comme Saint Jean Baptiste. Continuer la lecture

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Saint-Patrick, que fête-t-on vraiment le 17 mars ?

saint-patrick-660x350-1423644578En France, on sait très bien comment se passe la Saint-Patrick, on essaie de porter du vert, on rejoint des amis dans un pub irlandais et on boit des litres de Guinness en chantant les Pogues. Je le sais, je l’ai fait quelques fois. En revanche, en Irlande… Ben non, c’est la même chose. Je vous explique pourquoi dans cet article !

Saint-Patrick, fête irlandaise

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Le 17 mars est une fête irlandaise en hommage à la date de mort de Patrick, en 461 (ou environ, on n’est jamais bien sûr). Il ne s’agit pas de la fête nationale comme le 14 juillet pour les Français, mais bien une date devenue fériée à cause d’une fête religieuse. Le mec est le saint patron de l’Irlande car au Vème siècle, il a largement contribué à la christianisation du pays et son histoire est super intéressante.

Si aujourd’hui la Saint-Patrick est une fête internationale, c’est bien grâce à l’émigration des Irlandais en France mais aussi aux Etats-Unis. Faut dire qu’au XIXème siècle, c’était la misère. Les récoltes de pommes de terre sont ravagées par le mildiou et la famine touche tout le pays. Affaiblis, les Irlandais tombent malades, il y a des épidémies meurtrières, comme le choléra en 1845 et plus de 700 000 personnes décèdent. Ceux qui en ont encore la force décident de fuir le pays sans pour autant renier leur culture et le folklore irlandais alors chaque 17 mars, ils portent un trèfle à la boutonnière et dansent jusqu’au bout de la nuit. Au XIXème siècle, plus de deux millions d’Irlandais se sont installés aux Etats-Unis.

Saint-Patrick, patron de l’Irlande

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Patrick n’est pas né en Irlande. Eh non, il voit le jour environ en 385 en Angleterre, où il grandit paisiblement dans une famille chrétienne, jusqu’à l’âge de 16 ans avec ses deux sœurs. Son père, Calpurnius est diacre et inspecteur des impôts de l’empire romain. On sait que sa grand-mère est originaire de Touraine en Gaule et que son grand-père a été prêtre (à l’époque, les prêtres peuvent se marier et avoir des gamins). En tant qu’aristocrate britto-romain, Patrick parle et écrit le latin mais il pipe rien au dialecte irlandais mais tout va changer l’année de son seizième anniversaire. Continuer la lecture

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