Catherine II de Russie, une femme de pouvoir et de sexe.

« J’étais très affectueuse et dotée d’une apparence plutôt attirante. Je plaisais au premier regard, sans employer ni artifice ni soin à cet effet » Comment elle se la raconte… Qui est-elle? Née en Prusse en 1729, Sophie Augusta Fredericka connaît dès son enfance … Continuer la lecture 

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Œil pour œil, dent pour dent, la vengeance chez les Romains

On a bien rigolé avec les mauvaises mœurs, les bonnes manières, tout ça. Mais c’est fini, enfin on fait une pause. Aujourd’hui on va parler droit pénal, on va parler époque romaine, et on va surtout évoquer la vengeance privée … Continuer la lecture 

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Rencontre, drague et fiançailles au XIXème siècle.

Il faut savoir qu’au XIXème, on se marie tard, 25-26 ans pour la demoiselle, 27-28 ans pour le damoiseau. Et ceci pour différentes raisons :

Madame la baronne Staffe
  1. Première révolution sexuelle, on ne se marie (presque) plus par intérêt mais par amour (c’est beau)
  2. Trouver un mec sympa et riche duquel on peut s’amouracher, c’est plus compliqué que de trouver un mec riche tout court.
  3. En plus faut le trouver dans son village (endogamie), ou pas loin, sinon c’est la merde, la famille peut demander une sorte de « participation financière » au mec qui va prendre la fille à la ville. Mais en même temps, des fois on dit rien car c’est la seule façon d’éviter la consanguinité. Mais si tu aimes vraiment trop ton cousin, tu peux demander une dérogation pour te marier.
  4. On n’a pas envie de s’emmerder avec une ribambelle de gosses, la contraception est carrément incertaine, alors plus on se marie tard, plus la ménopause est proche (Astuce !)

Mais il arrive un jour où il est là, beau, riche et so cute et il la voit, belle, blonde, avec des seins encore fermes et prête à enfanter. Ça va draguer sévère. Mais Madame la baronne est là pour expliquer les règles de savoir vivre.

Les bonnes manières

D’abord, il ne se jette pas sur elle, et il ne lui adresse pas la parole, on est civilisé. Il se renseigne sur la demoiselle par des intermédiaires. Si tout correspond, rang social, fortune, famille, il est opportun que les intermédiaires organisent un dîner, ou les réunissent lors d’un bal. Il est impératif que les parents de la future mariée soient présents. N’oublions pas que la transaction se fait grâce à eux. La jolie blonde ne doit rien savoir, sinon elle va perdre de son naturel, va voir son cœur s’emballer et risque d’être terriblement déçue si monsieur décide que finalement, sa copine rousse est mieux. On lui évite une terrible humiliation, en somme.

Donc là tout est possible, soit tout le monde se plaît et on va mettre en place des rencontres qui ne sont improvisées qu’aux yeux de la jeune fille, soit l’une ou l’autre des parties se retire. Soit les deux, et là tout va bien, on peut recommencer avec d’autres.

Les fiançailles

Imaginons que tout se passe bien. Les fiançailles se font dans une intimité rigoureuse : les deux couples de parents et les intermédiaires. Le fiancé doit apporter un bouquet de fleurs blanches ainsi qu’une bague, la fiancée porte une robe colorée. On les laisse enfin s’approcher, discuter sans être écoutés, mais on ne les laisse jamais seuls sauf coutumes contraires. Par exemple, dans le sud-ouest de la France tout comme en Suède (Toi non plus tu vois pas trop trop le lien ?) il existe la Cour amoureuse. C’est-à-dire que pendant le temps des fiançailles, les deux promis peuvent dormir ensemble sur le dos. Habillés, et non couverts. La jeune fille peut poser sa tête sur le torse du garçon. Leurs jambes ne peuvent pas être en contact. Le fiancé peut se permettre de toucher l’épaule de sa douce pour la déplacer s’il a le bras endolori, ils ont pensé à tout.

Pendant ce temps les deux familles signent le contrat de mariage.

La promesse de mariage, l’entre deux droits

Les futurs époux ont le droit de décider de renoncer au mariage après les fiançailles,  une promesse de mariage n’est pas un contrat. Au nom de la liberté de contracter, les fiancés ne sont tenus par aucune obligation de mariage. Mais bon les boules quoi. Une semaine ou deux heures avant les noces, t’es comme un con, à nouveau sur le marché et ruiné par le coût de la cérémonie. À ce propos, le code civil a prévu deux conditions de dommages et intérêts qui peuvent fonctionner pour la partie lésée. Celle qui s’est retrouvée seule devant l’autel. Celle qui a les boules.

La partie lésée peut donc obtenir des dommages et intérêts pour préjudice moral ou préjudice matériel. C’est-à-dire, si celui qui se fait larguer en acceptant de se fiancer est passé a côté d’une autre promesse de mariage qui lui aurait apporté plus d’amour d’argent, ou pour rembourser tout l’argent engagé dans  les cérémonies de fiançailles et de mariage. Mais aussi pour l’humiliation, après la publication des bans, tout le monde est au courant, tu passes pour un con. Les dommages et intérêts sont donc obtenus dans le cas où la rupture est brusque et sans motif sérieux.

Et puis parfois, les gens se marient et sont heureux toute leur vie.

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Je reviens bientôt, « Madame la baronne ».

Vous savez ce que c’est, on écrit, beaucoup, puis on a pas trop le temps, alors on perd l’habitude et l’envie et puis on écrit une fois parce qu’on a lu un truc cool, et bim, c’est reparti, on a re envie d’écrire tout le temps, mais on n’a pas le temps parce qu’on est trop à la bourre sur la rédaction de son mémoire que la directrice de recherche s’arrache les cheveux et qu’elle vous menace de vous couper les doigts un à un, alors on laisse tomber le blog.

Quand d’un coup, hop, comme ça, un ami vous offre « Usages du monde, règles du savoir-vivre dans la société moderne » . Un petit bouquin de 300 pages mais c’est écrit très gros de Blanche Soyer (1843-1911), dite la baronne Staffe qui se fait connaître au XIXème siècle pour ses bons conseils sur les manières à adopter, ou pas, en société.

J’ai décidé d’ouvrir une nouvelle catégorie « Madame la baronne » où je vous ferai part de ses trucs et astuces pour briller en société. J’essaierai de le mêler à du droit, des lois, des arrêts, la jurisprudence, tout ça, je sais pas faire autrement de toute façon. Déformation professionnelle, à ce qu’il paraît. Bref. Ce livre se découpe en diverses parties : l’enfance, le mariage, les visites, la conversation, les dîners, bals et soirées, le gentleman, la jeune fille, le deuil et autres. Vous verrez bien.

Je vais laisser les commentaires ouverts sur ce billet pour que si vous souhaitez, à tout hasard, échanger avec ma personne ce soit possible.

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