Les animaux comme instruments de torture

A notre époque, on a tendance à torturer les animaux. A peu près tous. Les phoques, les chats, les requins, les taureaux (ah non, c’est vrai, c’est tra-di-tio-nnel de planter des lances dans un animal énervé et fatigué dans le but d’en faire un spectacle pour des humains cons comme des barriques), les chiens, les éléphants, les souris (mais c’est pas grave, c’est pour ta crème hydratante). Bref, dès qu’une occasion se présente l’humain torture. Sauf qu’aux premiers siècles de notre ère, l’homme torturait l’homme avec des animaux, et c’était assez dégueulasse. D’ailleurs les liens en bleu peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes.

Être chrétien, c’pas funky

Pendant longtemps, être chrétien, c’est pas super super facile. Bon, déjà. Jésus… Lui, il a été crucifié. Faut dire qu’il se disait Roi de la vérité, et que ça a un peu agacé le procureur Ponce Pilate et le peuple de Judée. Ça va en calmer certains quelque temps. Puis, il va y avoir une rechute, et tous les mecs qui s’avouent chrétiens sont arrêtés, genre Sainte Cécile, et ceux qui ne l’avouent pas sont aussi arrêtés mais après dénonciation. Délation, délation, je crie ton nom. Les chrétiens sont accusés de grande malveillance envers l’humanité toute entière. Ouais, rien que ça. Pour deux Pater Noster et autant de Je vous salue Marie. Pour les punir d’autant de malveillance, les mecs vont trouver plein de moyens de torture, ils vont les faire frire dans des poêles, ou encore les donner à manger aux animaux, de la souris jusqu’au bouc, en passant par le chien. C’est pas de la rigolade. Je vous ai fait une petite sélection des tortures avec des animaux dedans, on commence du plus petit au plus grand, d’accord ?

Les souris

Y’a pas à dire, les mecs ils ont de l’imagination. Goraranes est un roi Perse, et il est du genre… cruel. Pendant plusieurs jours, Goraranes et ses copains mettent dans des sortes de boites des centaines de petites souris mignonnes sans les nourrir. J’pense qu’elles auraient préféré se balader dans les champs à manger des petites graines, ou faire de la roue dans une cage et manger encore des petites graines. Mais non. Elles sont affamées dans des boites. Un beau jour, un chrétien est arrêté, puis il est jugé. « Bon, toi, on va te filer aux souris, elles commencent vraiment, mais vraiment avoir la grosse dalle, elles pourraient bouffer un bœuf ! »

Alors, les copains du roi creusent une fosse assez profonde, lient les mains et les pieds du martyr pour qu’il ne puisse pas bouger, ils le jettent dans la fosse. Et… Et ! Et ils jettent des seaux de souris affamées sur le mec. Ni une ni deux, le mec est rongé par les petites souris mignonnes affamées.

Le loir

C’est mignon un loir, c’est un peu comme un écureuil, mais pas roux, un peu comme un écureuil gris. Mais en plus petit. Bin, les humains utilisent les loirs pour torturer d’autres humains. D’autres humains chrétiens, évidemment, sinon, ça n’a pas de sens. L’idée, c’est de coucher le mec en croix sur le sol, les bourreaux attachent les mains et les pieds à des piquets. Ensuite, ils placent un loir sur le ventre du martyr et l’enferme dans une sorte de cloche. Jusque là, on peut imaginer que l’animal fait un petit câlin au ventre du chrétien.

Et puis, les mecs allument un petit feu au dessus de la cloche, et le loir, il n’aime pas la chaleur, alors il va chercher à s’échapper. Sachant qu’il est inutile et inefficace de gratter la cloche… La bestiole va gratter la chair humaine pour tenter d’échapper au feu… Elle déchire la peau, puis le feu s’amplifiant, elle va s’enterrer dans les entrailles du bonhomme qui je pense, en oublie les paroles du Pater Nostrem. C’est vraiment dégueulasse. Ca marche aussi très bien avec les rats.

Les chiens

Bon, être bouffé par des chiens, on la connaît l’histoire. Je t’apprends rien. Cependant, il existe quelques petites subtilités. Premièrement, il te faut un chrétien tellement chrétien qu’il ne veut pas renier sa foi. Deuxièmement, t’as besoin d’un empereur un peu cinglé qui aime bien la torture et l’humiliation. Troisièmement, trouve quatre ou cinq chiens et affame-les. Ça c’était pour la partie commune. Maintenant, les subtilités.

Plusieurs possibilités s’offrent à toi.

Tu peux décider de la jouer classique, genre, hop tu jettes le mec au milieu des chiens, dans son plus simple appareil. Mais bon, aucun spectacle, le mec termine par se faire attraper puis bouffer, c’est nul.

Sinon, tu peux rouler le mec dans un filet pour qu’il ne puisse pas se défendre. Là, tu vois les chiens déchiqueter le tout, et tu entends les cris du mec. Et puis, tu l’imagines, incapable de faire quoique ce soit.

Néron, lui, aimait bien qu’on déguise les mecs en ours avant de les donner aux animaux affamés. Ça donne un petit coté bestial, genre, oulala qui du faux ours ou des chiens va gagner ?

Enfin, quand vraiment, tu veux faire souffrir le mec, tu l’attaches à une grosse pierre, tu lui plantes des petits poinçons chauffés à blanc sous chaque ongle, et tu lâches les chiens. Du coup, on disait quoi ? Le chien est le meilleur ami de l’homme ?

Le bouc

Haha, la torture du bouc. Genre, je rigole parce que ça me détend, parce que c’est vraiment n’importe quoi. Parce que bosser sur la torture ça me rend un peu ouf. Donc, pareil, il faut un chrétien et un bourreau qui n’a pas froid aux yeux. Il va lui faire des entailles dans le corps. Genre super profondes. Il peut le faire avec un fouet, par exemple, ou avec un câble, ou un couteau. C’est lui qui voit, le principal, c’est que le mec ne soit pas mort. Après ça, le bourreau ou un de ses copains bourreaux va chercher du miel, et il lui enduit les blessures de miel.

Tu me diras, c’est antibactérien le miel, c’est plutôt cool. Mais bon, c’est pas la fin de l’histoire, j’ai même pas parlé des animaux.

Ensuite, le bourreau va chercher un bouc, et c’est pas super réputé, mais le bouc adore le miel, il adore tout ce qui est sucré. Du coup… Du coup il rentre sa grosse langue râpeuse dans les putains de plaies béantes du mec. Moi, ça me donne envie de tomber, dans les pommes. Plus que les mecs bouffés par les chiens. Va comprendre, j’ai une sensibilité particulière sans doute. Le mec a mal, vraiment. Alors on enlève le bouc, le bourreau ouvre le ventre du mec, vient lui foutre de l’herbe, de l’avoine ou je sais pas quoi dans le ventre, et il fait revenir le bouc. Il se fait bouffer les entrailles. J’arrête là, sinon, je vais vomir.

  • C’est MadJack qui a illustré cet article : Twitter, Facebook, Blog
  • Traité des instruments de martyre et des divers modes de supplices employés par les paiens (…) téléchargeable, ici

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7 thoughts on “Les animaux comme instruments de torture

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