Les lieux de prostitution : café, cabaret, bal…

La prostitution au XIXème siècle est un sujet régulièrement traité sur Raconte-moi l’Histoire. Je vous ai déjà parle des filles de rue, celles qu’on croise sur les trottoirs, mais aussi des prostituées dans les maisons closes. Elles y passent toutes leurs journées, avec un programme bien particulier, et leurs nuits, évidemment, avec les hommes et les pratiques parfois étranges qu’ils viennent acheter.

Muzéo - Giovanni Boldini

Muzéo – Giovanni Boldini

Aujourd’hui, à l’occasion de l’exposition Splendeurs et Misères présente au Musée d’Orsay jusqu’en janvier 2016, je vous présente les autres lieux de prostitution et je vous fais gagner la reproduction d’une œuvre de l’expo parmi la sélection du site Muzeo (voir conditions en fin d’article). D’abord, instruisons nous ! Concours terminé !

 Les filles de brasserie

La rue est un lieu de travail dangereux, les filles se font racketter, violer, tabasser, parfois tuer. Vu que la législation ne les aide pas vraiment, elles vont plutôt changer leurs manières de travailler. Elles vont se mettre à l’abri dans des brasseries ou des cafés.

Avec l’exposition universelle de 1867, il y a du monde à Paris, il faut servir tout le monde. Aussi, de nombreuses filles se retrouvent à vendre de la vinasse et du poulet/patates dans les bars et brasseries. Enfin, pas seulement… L’idée est de faire consommer de nombreuses bières aux soiffards puis de les conduire dans une pièce à part pour coïter sauvagement. Pour cela, les filles sont jeunes, vives, et peu vêtues, elles n’ont pas peur de montrer leur gorge et encore moins leurs cuisses.

Muzéo - Constantin Guys

Muzéo – Constantin Guys

Continuer la lecture

Share Button

Une nuit au bordel – 1830-1930

fille

Dans un article précédent, je vous expliquais la vie d’une fille dans une maison close, de 1830 à 1930. Du lever jusqu’au repas du soir, elle est avec ses collègues, qui sont aussi ses copines. Elles vivent tout ensemble, et tout est chronométré, le p’tit dej’, la douche, le maquillage, tout. C’est la vie quotidienne dans un bordel. Dans cet article, je vais vous parler de la nuit de prostituée. L’attente, les pratiques, mais aussi les différents hommes. Pour illustrer celui-ci, j’utilise des cartes postales, ou des photos de la même époque. Comme celles d’Auguste Belloc, certaines sont clairement pornographiques et peuvent heurter la sensibilité. Si tas moins de 18 ans, va demander à ta mère.

Les premiers arrivants au bordel

Après le repas du soir, les filles passent au salon. Selon le standing du bordel, il peut y avoir une seule pièce, ou plusieurs, avec des ambiances différentes, des filles différentes, des clients différents. Les prostituées sont vautrées sur des fauteuils, canapé, tapis, chaises, en attendant que le premier frappe à la porte. Et puis HOP, tout le monde se redresse, prend une pose langoureuse et dévoile un peu plus ses cuisses ou ses nichons, le client arrive. Les maisons sont généralement ouvertes de 20h à minuit, ou une heure. Le rush, c’est à 23h !

La première fois

La première fois qu’un homme entre dans un bordel, c’est pas super funky. Mais je vous rassure, lorsqu’une femme y rentre, c’est pas cool non plus, pour différentes raisons. Les tenancières tiennent à ce que leur maison garde une bonne réputation. Aussi, lorsqu’un homme vient pour la première fois, elle doit l’examiner pour savoir s’il n’est pas malade. La syphilis tue un nombre incroyable de prostituées… Et de clients. Aussi, faut-il que tout le monde soit irréprochable… Ou presque. On essaie quoi. Alors la dame prend la bite du monsieur et elle regarde s’il n’y a pas quelques traces de la maladie. Pour te faire une idée, clique ici. Mais t’es pas obligé de cliquer non plus hein, c’est dégueu.

Le problème, c’est que la tenancière, elle n’est pas médecin, bin non, elle est tenancière, alors elle ne connaît pas toutes les formes, les temps d’incubation et autres trucs de la maladie.. Du coup, bin… La syphilis est partout.

Après un examen complet de la bite, l’homme peut alors donner son fric et récupérer ses jetons, comme à la kermesse, pour aller voir les filles. La maquerelle met tout en œuvre pour que le mec soit comblé. Elle lui a demandé ses préférences (la juive, la mineure, la blonde…) et a réuni toutes les filles qui correspondent dans un salon à part. Il ne lui reste plus qu’à s’asseoir, discuter, boire un verre, un deuxième, et choisir la fille avec qui il veut passer un moment.  Continuer la lecture

Share Button

La vie quotidienne dans un bordel 1830-1930

Après la lecture de Laure Adler, les maisons closes de 1830 à 1930 et de nombreux documents Gallica (notamment 1 – 2 ), j’ai décidé de vous faire découvrir l’univers des bordels. Bin oui. Les putes n’ont pas toujours été … Continuer la lecture 

Share Button

Le curé, la putain, et la chasteté.

Salut internet, après un premier article sur les putes et les bourgeoises au XIXème siècle, avec Polina, du blog Polinacide (clique pour lire son article), on a décidé de retravailler ensemble sur un même thème. Le principe est simple, on prend un document Gallica qui nous intéresse et on le travaille chacune de notre coté. Celui-ci nous avez été envoyé par un lecteur, J. Dekeroual, il s’agit d’un document sur la fréquentation des filles publiques par les curés. On reste dans la bonne ambiance. 

L’ordre sexuel dans la religion

Dans le catholicisme, il existe une sorte de tryptique sexuel. Il touche tous les Hommes, les religieux, les mariés et les célibataires. Si jamais, il y en a un des trois qui déconne, tout est déséquilibré.

Voici les trois règles :

  • Les prêtres, religieux et religieuses doivent être abstinents.
  • Les célibataires doivent être abstinents.
  • Les personnes mariées doivent être fidèles et connaître des périodes de continence (et puis aussi ne pas être du même sexe hein, on déconne pas avec ça. Un papa, une maman).

Bin, si tu veux mon avis, c’est pas funky funky la religion.

Évidemment, l’équilibre est super instable.

Depuis le XIIIème siècle, les curés ont fait vœu de chasteté. Bin ouais, ils peuvent pas passer leurs journées à dire aux autres de pas baiser, pas lui, pas elle, pas comme ça, pas maintenant, et eux, se faire plaisir dans le stupre. Non, c’est impossible. Du coup, hop, chasteté pour tous les religieux. Le truc pratique, c’est qu’ils disent prendre exemple sur le Christ, ça légitime. Chacun ses prétextes. Moi, de toute façon, ça me tente moyen les mecs en soutane. Bref. C’est beau l’éthique sexuelle chez les curés, d’ailleurs les moines bouddhistes aussi sont chastes, enfin, en théorie. Un petit coït rapide avec une pénitente, une religieuse, ou une fille publique, ça ne fait de mal à personne, hein. Si personne le sait, ça ne compte pas, si ? Dieu est pardon.

Continuer la lecture

Share Button