Isabel Barreto, le fabuleux destin de la femme gouverneure

Une enfance dorée et un mariage clinquant

Isabel est née en 1567, à Lima ou en Galice, personne n’est vraiment d’accord. Ce qu’on sait, c’est qu’elle a onze frères et sœurs, c’est beaucoup.

Au Pérou, il est de coutume que les garçons prennent le nom de leur père : Barreto, et les filles de la mère : Del Castro. Or, comme si son père voulait la distinguer de toutes ses sœurs, il décide de donner son nom à la petite Isabel. De plus, il va lui donner la même éducation que ses fils. Petite fille, elle apprend le maniement des armes, les mathématiques et la géographie (ce qui va s’avérer très utile).

A 18 ans, Isabel épouse Alvaro de Mendaña , de plus de 20 ans son aîné. C’est un célèbre navigateur. D’ailleurs, le mec a découvert les îles Salomon l’année de naissance d’Isa ! Son rêve c’est de pouvoir repartir vers l’ouest pour découvrir le pacifique. Mais le problème c’est qu’il n’a pas d’argent. Malgré son aller-retour en Espagne pour convaincre le Roi Felipe de subventionner le voyage. Du coup, pour payer les bateaux (4), l’équipage, les réserves et tout le bordel, c’est pas évident. Enfin, jusqu’à son mariage avec la p’tite Isa. Bin, oui ! Il va utiliser la dot de sa femme plus l’argent du beau-père, ainsi que de nombreux investisseurs privés pour conquérir le cinquième continent !

 

À la conquête du monde

 

Lors du Départ, Isa a 27 ans. Il y a quatre bateaux, dont un qui est une véritable arche de Noé avec des couples de nombreux animaux (cheval, jument, poule, coq, vache, taureau, bref tu as compris). L’idée c’est quand même de coloniser. Il faut des hommes (il y en a 400), et de quoi s’assurer de pouvoir travailler, manger et se reproduire.

Les premières iles à être rencontrées par Isabelle et son mari seront surnommées : Les Iles marquises, en hommage à la Marquise de Mendoza, meilleure amie d’Isabel. Durant le voyage, les mecs vont souvent se mutiner, surtout les investisseurs. C’est vrai quoi, ils ont misé énormément de fric, et les mecs sont pas capables de trouver une île avec de l’or. Les tocards. Parmi les mutins, on peut citer Quiros, le pilote de l’expédition, il s’agit d’un marin aguerri qui déteste la présence d’une meuf sur le bateau, d’une meuf qui commande ! Ça le rend fou et va tenter plusieurs fois de la faire disparaître, notamment à la mort de Alvaro de Mendaña. Et oui, pas de bol, le mec meurt à l’autre bout du monde de la malaria sans avoir atteint son but. Aussi peu de temps avant de mourir, il nomme sa femme remplaçante, Isabel est désormais gouverneure ! Elle a TOUT le pouvoir. TOUT. Quiros doit lui obéir, elle a trouvé les fonds, réunis les soldats, lui n’est que pilote. Il est super véner, mais vu qu’Isabel n’hésite pas à massacrer ceux qui ne respectent pas son autorité… Il n’a pas d’autre choix que de la fermer et obéir !

 

Le trafic aux Philippines pour assurer la retraite au Pérou

 

Les équipages doivent rejoindre San Cristobal, ou encore les Philippines pour contrer la menace chinoise. Et oui. Les Chinois sont partout. Et vous savez ce qu’il font ? Ils copient l’art espagnol pour le revendre à moindre prix dans les colonies (en Amérique du Sud principalement). Les Chinois sont mal payés, mal traités (tout comme aujourd’hui) c’est une aubaine pour les colons. Par contre, les marchands espagnols font sacrément la gueule.

Lorsque Isabel et son équipage arrivent aux Philippines, ils sont accueillis comme des rois. Et pourtant, ils vont mettre en place un gros trafic. Très gros. Avec les Chinois. Lutter contre la colonisation chinoise d’iles, oui, ne pas en profiter pour se faire du fric, non ! Aussi, elle va travailler avec un certain Fernando de Castro, il est jeune, il est frais, il est aristocrate. Et elle, elle a le fric. Ils se marient, c’est une histoire qui roule. Enfin, jusqu’à ce que par un grand malheur. Fernando tombe de son cheval et devient impuissant… à partir de là, notre Isa va avoir quelques amants. 

Isabel et son Fernando vont faire de nombreux allers-retours entre le Pérou et les Philippines. Dans un sens les bateaux sont pleins de victuailles pour les colons, dans l’autre sens, la cale est pleine de contrefaçons chinoises ! 

L’argent coule à flots, la retraire est assurée. Maintenant, les historiens manquent toujours de documents quant à la mort d’Isabel, certains disent en mer, au Pérou, et d’autres en Espagne. (Dans tous les cas, je pense qu’elle est vraiment morte !)

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5 thoughts on “Isabel Barreto, le fabuleux destin de la femme gouverneure

  1. J’aime l’idée de « vulgariser » l’histoire, pour qu’elle soit à portée de tous et qu’on puisse la retenir plus facilement! Mais – et cela n’engage que moi – je n’apprécie pas le ton utilisé dans cet article. Il n’est pas question d’être vulgaire pour vulgariser l’info et là on la frôle, la vulgarité. Je suis moi-même archéologue, historienne de l’art et à mes heures, historienne. J’ai lu le romain d’Alexandra Lapierre et je suis allée me renseigner parce que c’est palpitant comme histoire. Et je trouve qu’ici, tu ne rends hommage ni à la personnalité d’Isabella, ni à cette grande histoire qu’est la colonisation des Amériques par les Espagnols (entre autres), ni à ta matière de prédilection, l’Histoire. Je suis désolée, je suis déçue et tu nous as habitué à moins de condescendance.

    • En meme temps la devise du blog c’est « L’Histoire vulgarisee et souvent vulgaire », donc bon c’est un peu etrange de s’en plaindre… Enfin personnellement, je n’ai pas trouve de passages vulgaires dans cet article en particulier. Meme si evidemment, le lectorat (dont je fait partie), vient justement sur ce blog pour son ton iconoclaste !

      • La vulgarité étant pour moi ici ce ton condescendant, je trouve que là c’est too much. Mais encore une fois, ça n’engage que moi, en l’absence d’autres commentaires en ce sens. Les « bordel » et autres jurons ne me choquent pas, on peut vulgariser l’histoire (et tant mieux) sans en faire des kilos pour se mettre « au niveau ». Cet article me déçoit, je préfère le dire à son auteur, et je reste une lectrice du blog parce que j’aime son « ton iconoclaste » en général!

  2. En principe, pour toucher l’héritage, il faut apporter la preuve du décès d’une personne. Et sans le corps de la dite personne, dur dur. Alors qui a hérité d’Isabel ?
    *prépare dans son coin une poupée taille réelle pour toucher le pactole*

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