Cléo de Mérode, icône de beauté de la Belle Epoque

J’étais en train de réfléchir à un article sur Nadar, le photographe, et puis de passage sur Gallica, j’ai découvert Cléo de Mérode dans les albums de Reutlinger. Alors, j’ai lu Le Ballet de ma vie. Cléo est belle, elle a un parcours atypique et je vous raconte son histoire aujourd’hui.

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Cléo de Mérode, qui est-elle ?

Son vrai petit nom c’est Cléopâtre-Diane de Mérode, c’est une fille illégitime (ce qui pue un peu à l’époque) mais d’un couple riche (du coup, ça va). Elle est née en 1875 à Paris. Rapidement, sa mère, Vincentia de Mérode, qui l’élève seule, va lui foutre une petite pression : « ma fille, tu dois réussir ! ». Et ça commence avec la danse. Cléo est jolie, elle est fine et bien faite, elle doit faire de la danse.

La danseuse Cléo

Douée, elle devient un petit rat d’opéra. Sa mère ne va pas pousser le vice à en faire une prostituée pour trouver un financement, parce que oui, c’est comme ça que ça marche. Les petites danseuses sont souvent livrées avant ou après les représentations à des hommes qui aiment choper de la petite fille (elles ont souvent entre 13 et 14 ans). Les parents proches ne sont pas seulement au courant, ils sont aussi complices et responsables de cette situation. On laisse les gamines dans les foyers de danse et on leur demande de sourire, d’être belles, voire aguicheuses. Et puis de coucher. Faut bien faire du fric hein. Ce ne sera pas le cas de Cléo qui toute sa vie va lutter pour ne pas qu’on confonde danseuse et prostituée (souvent en vain). Continuer la lecture

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Les lieux de prostitution : café, cabaret, bal…

La prostitution au XIXème siècle est un sujet régulièrement traité sur Raconte-moi l’Histoire. Je vous ai déjà parle des filles de rue, celles qu’on croise sur les trottoirs, mais aussi des prostituées dans les maisons closes. Elles y passent toutes leurs journées, avec un programme bien particulier, et leurs nuits, évidemment, avec les hommes et les pratiques parfois étranges qu’ils viennent acheter.

Muzéo - Giovanni Boldini

Muzéo – Giovanni Boldini

Aujourd’hui, à l’occasion de l’exposition Splendeurs et Misères présente au Musée d’Orsay jusqu’en janvier 2016, je vous présente les autres lieux de prostitution et je vous fais gagner la reproduction d’une œuvre de l’expo parmi la sélection du site Muzeo (voir conditions en fin d’article). D’abord, instruisons nous ! Concours terminé !

 Les filles de brasserie

La rue est un lieu de travail dangereux, les filles se font racketter, violer, tabasser, parfois tuer. Vu que la législation ne les aide pas vraiment, elles vont plutôt changer leurs manières de travailler. Elles vont se mettre à l’abri dans des brasseries ou des cafés.

Avec l’exposition universelle de 1867, il y a du monde à Paris, il faut servir tout le monde. Aussi, de nombreuses filles se retrouvent à vendre de la vinasse et du poulet/patates dans les bars et brasseries. Enfin, pas seulement… L’idée est de faire consommer de nombreuses bières aux soiffards puis de les conduire dans une pièce à part pour coïter sauvagement. Pour cela, les filles sont jeunes, vives, et peu vêtues, elles n’ont pas peur de montrer leur gorge et encore moins leurs cuisses.

Muzéo - Constantin Guys

Muzéo – Constantin Guys

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