Protestantisme et torture sauvage, ça fait un peu mal

Les dernières fois, nous avons parlé de torture dans le cadre légal. C’est à dire qu’on faisait mal au gens pour obtenir des informations dans le cadre d’une décision de justice, ou pour les sanctionner. Aujourd’hui, c’est pas du tout ça, on va parler de torture sauvage, celle qui te tombe dessus même si tu n’as rien demandé.

Le XVIème siècle

Ca pue un peu comme siècle, surtout sur la fin.

En 1517, déjà, y’a Luther, un moine catholique qui n’est pas très content de son Église. Il va dresser une liste de tout ce qui ne va pas, le principal point, c’est le fric. Les curés s’en mettent plein les poches pour assurer le pardon à leurs paroissiens, et ça ça plaît pas. Finalement, il va refuser de se soumettre à la hiérarchie ecclésiastique, il estime qu’il ne doit se soumettre qu’à la Bible. Il est excommunié, et Luther va créer le protestantisme, en gros, ceux qui veulent réformer l’Église le rejoignent. Et ça commence à faire un paquet de monde. Au début, les catho, ils disent rien, mais au fur et à mesure que l’Église Réformée prend de l’ampleur, ils vont décider de leur couper la tête. Ça reste le moyen le plus sûr de les calmer. Certes. Certains vivants vont se révolter et vont eux aussi couper des têtes, mais celles des catholiques. Enfin, ils ne font pas que couper des têtes, parfois c’est bien plus dégueulasse !

Scène de torture 1

En 1562, les protestants récupèrent Angoulême après des mois à en avoir été chassés. En fait, c’est plutôt un accord

  • Vous avez le droit d’être en ville, mais les catholiques doivent aussi pouvoir y demeurer, et même les curés. Genre, en sécurité et tout hein.
  • Oui oui pas de problème. Sur la tête de l’Évangile, on fera pas de conneries !  Continuer la lecture
Share Button

L’histoire illustrée du parfum qui sent bon

J’aime bien le parfum, et je pense que personne n’y est insensible. Il y a ceux qui en mettent le matin, d’autres uniquement avant de sortir pécho de la meuf ou du keum, ou encore ceux qui détestent ça. Mais comment en est-on arrivé à se parfumer ? Voici l’histoire du parfum à travers les siècles et quelques recettes, comme ça, pour faire plaisir.

Antiquité

Le parfum a joué un rôle important dans la vie religieuse mais aussi profane dès les civilisations antiques. Par exemple, en Egypte et en Grèce, on brûle des essences aromatiques en offrande aux divinités. On dit que le parfum exalte la beauté et la puissance.

D’abord on utilise les baumes et les résines, puis petit à petit, avec la perte de la religiosité, on va faire évoluer les supports et les substances odorantes. Aussi, on va utiliser la fumigation, les huiles, les liqueurs fermentées, et on va associer le parfum à la beauté féminine grâce à Cléopâtre qui utilise le parfum en onguents ou en bains parfumés.

 

 Le moyen-âge

Au VIème siècle, Fortunat, êveque de Poitiers raconte qu’au cours des festins,  on se couronne de « chapels » de roses, et on parfume les salles d’odeur de rose. Pour faire genre ce sont les chapels qui sentent. Mais en fait non. Ici, une recette de parfum de maison, ci-dessous quelques astuces.

Dans les récits de la Table Ronde, le parfum apparaît avec la fée Mélusine qui fait jaillir de sa baguette des embaumements « sources de sommeil délicieux ».

Le parfum reste réservé à l’élite. Genre le pécore, il sent la chèvre et la bouse et puis c’est tout. Allez, au mieux, le fumier, ou la boue. Bref, faut avoir du pognon pour sentir bon. Continuer la lecture

Share Button

Amour et castration, l’histoire d’Héloïse et Abélard

Je vais vous raconter une drôle d’histoire. Une histoire où on mêle de la torture, du féministe et du sexe. Présenté comme ça, je sais que vous imaginez tous le scénario d’un porno SM avec une dominatrice bien sévère. Mais non, je vous l’ai dit « j’arrête de parler de bite à tout bout de champs ». Nous sommes au XIIème siècle, et c’est l’histoire d’un couple qui se bat pour être amoureux, mais lui est beaucoup trop égoïste, et elle beaucoup trop féministe pour vouloir se marier. Voilà l’embrouille.

 Le contexte

Héloïse, une tête bien pleine et bien faite, d’ailleurs elle est féministe. Bien avant l’heure. Genre il y a une heure pour être féministe. Elle a grandi au couvent d’Argenteuil, mais ça n’a pas suffit pour dompter son sale caractère. La meuf, elle est têtue, et en plus, elle revendique le droit d’être une femme libre. Lol. N’importe quoi.

Abélard, un prêtre réputé et égoïste. Entre le IXème et le XIIème siècle, les évêques s’enrichissent grave, genre les monastères n’ont plus rien, mais les mecs, eux, ils s’en sont mis plein les poches. Par contre, depuis peu après 1130, ils ne peuvent plus se marier. Bin ouais, on peut pas tout avoir. L’avantage, c’est que ces mecs vont enseigner, bin oui, ils ont les moyens de pas faire grand chose. Ils vont créer des écoles qui seront vraiment le point de départ des universités. L’idée c’est de faire de la philo, de la théologie, et en 1102, il y a un mec célèbre. Abélard. On le demande partout.

La rencontre

Fulbert a plein d’argent. Vraiment. Et comme beaucoup de riches, il est extrêmement avare. Aussi lorsque sa nièce lui demande de lui payer des cours de théologie du célèbre Abélard, le tonton Fufu, il refuse. Genre « ça va pas la tête, dépenser autant d’argent, c’est de la folie, va plutôt faire de la couture ». Continuer la lecture

Share Button

Sois vierge et tais-toi. Les communautés religieuses au VIème siècle

Aujourd’hui, je vous raconte comment sont apparues les premières communautés religieuses aux alentours de l’année 513. C’est pas compliqué, il faut des femmes (vierges), de la place, une église, et un mec pour dicter les lois. Ça pue un peu le patriarcat. Ça pue un peu tout court en fait.

Césarie et Césaire sont sur un bateau. Ah non.

C’est l’histoire d’un mec qui est évêque à Arles, (Saint) Césaire, et de sa sœur, Césarie, qui est vierge et qui s’emmerde. En fait, Césarie passe beaucoup de temps à l’Église avec certaines de ses copines, du coup, elles n’ont pas le temps de pécho. Et puis, elles vieillissent et décident de vivre ensemble physiquement leur amour pour Dieu. Par physiquement, je veux pas dire qu’elles couchent ensemble en récitant des Pater Noster, non non. Elles veulent vivre sous le même toit. Ni une ni deux, avec les fonds de l’Église, Césaire va faire construire un monastère à Arles et foutre sa sœur et ses copines dedans. Pour ne pas que ça tourne mal, il va indiquer quelques règles à respecter par les 200 pensionnaires. Des règles religieuses, et chiantes. Evidemment.

Les règles de Césaire

Césaire est la première personne à écrire des règles de vie pour une communauté religieuse de femmes, et ce qui lui importe pour les meufs, c’est leur esprit. Il veut qu’elles soient épanouies dans la religion, sans complaisance, mais sans rigidité non plus. En gros, il veut des règles trankil. Mais des meufs vierges et qui la ferment.

 Le noviciat

Le noviciat c’est la période de transition entre la vie laïque et la vie religieuse. Chez Saint-Césaire, la période d’essai est variable. En général, elle dure un an. Or, si la fille est vraiment motivée et fait ses preuves rapidement, en quelques mois ça peut être terminé. En revanche, ça peut durer jusqu’à deux ans pour certaines. C’est la prieure qui décide quand s’arrête le noviciat.

 Le vœu de pauvreté

Césaire a décidé qu’il n’y aurait aucune austérité de bouche, c’est pas le régime sec. Ce qui lui importe c’est que la femme abandonne complètement sa vie et son argent. Bin oui, quand on rentre au couvent, on doit donner tout son argent et ses biens (vêtement personnel, mobilier, bijou) à la communauté Continuer la lecture

Share Button