Les règles, le sang, l’impureté et les religions

On nous apprend de plus en plus que les règles, c’est un truc naturel et normal. Ce qu’on a encore du mal à dire (et à penser) c’est que non, ce n’est pas sale, non la femme n’est pas une bête sauvage et impure. Bin ouais, c’est à cause de l’héritage religieux. J’aime autant vous dire qu’il y a encore du boulot à faire !

Zoom sur les règles selon les trois religions monothéistes principales, à savoir le judaïsme, l’islam et le christianisme, le tout illustré par Pauline Roland

sang-gif

Le Judaïsme

Les règles ce truc dégueulasse

 

Dans la religion Juive, la perception des règles, c’est pas franchement franchement funky… Il y a cependant deux textes : L’Ancien Testament et le Talmud.

 

L’Ancien Testament :

On distingue deux situations : la nida, dont le saignement a lieu au moment de ses règles menstruelles, et la zava, qui saigne en dehors du cycle normal. Dans l’interprétation du Lévitique, le sang qui s’écoule de la femme est impur, et cette impureté se transmet à son contact. La femme connaît donc une période d’impureté mensuelle de la durée de ses règles environ sept jours.

Bon, ça on a bien compris, c’est pour pas que son mari lui fasse des avances, qu’il tente d’avoir des relations sexuelles, ça permet de réguler les naissances. Mais ce n’est pas tout ! Les juifs vont encore plus loin… La femme ne contamine pas seulement les humains, les meubles aussi…

Bin oui, c’est vraiment impur une femme qui a ses règles, alors si une personne touche son lit, ses vêtements ou encore le canapé ou les coussins sur lesquels elle a osé s’asseoir, celle-ci devra laver ses fringues, prendre un bain, mais malgré tout, la personne restera impure jusqu’au soir…  Continuer la lecture

Share Button

Protestantisme et torture sauvage, ça fait un peu mal

Les dernières fois, nous avons parlé de torture dans le cadre légal. C’est à dire qu’on faisait mal au gens pour obtenir des informations dans le cadre d’une décision de justice, ou pour les sanctionner. Aujourd’hui, c’est pas du tout ça, on va parler de torture sauvage, celle qui te tombe dessus même si tu n’as rien demandé.

Le XVIème siècle

Ca pue un peu comme siècle, surtout sur la fin.

En 1517, déjà, y’a Luther, un moine catholique qui n’est pas très content de son Église. Il va dresser une liste de tout ce qui ne va pas, le principal point, c’est le fric. Les curés s’en mettent plein les poches pour assurer le pardon à leurs paroissiens, et ça ça plaît pas. Finalement, il va refuser de se soumettre à la hiérarchie ecclésiastique, il estime qu’il ne doit se soumettre qu’à la Bible. Il est excommunié, et Luther va créer le protestantisme, en gros, ceux qui veulent réformer l’Église le rejoignent. Et ça commence à faire un paquet de monde. Au début, les catho, ils disent rien, mais au fur et à mesure que l’Église Réformée prend de l’ampleur, ils vont décider de leur couper la tête. Ça reste le moyen le plus sûr de les calmer. Certes. Certains vivants vont se révolter et vont eux aussi couper des têtes, mais celles des catholiques. Enfin, ils ne font pas que couper des têtes, parfois c’est bien plus dégueulasse !

Scène de torture 1

En 1562, les protestants récupèrent Angoulême après des mois à en avoir été chassés. En fait, c’est plutôt un accord

  • Vous avez le droit d’être en ville, mais les catholiques doivent aussi pouvoir y demeurer, et même les curés. Genre, en sécurité et tout hein.
  • Oui oui pas de problème. Sur la tête de l’Évangile, on fera pas de conneries !  Continuer la lecture
Share Button

Les peines de l’Inquisition, et les femmes cathares

En 1307, Bernard Gui, inquisiteur de la ville de Toulouse décide d’épurer les quartiers de la ville où se développe dangereusement l’hérésie cathare. De nombreuses personnes vont finir au bûcher, les autres vont connaître diverses peines. En effet, Bernard Gui va exercer pendant 17 années à Toulouse, 17 années durant lesquelles ont été prononcées 930 sentences.

Soit :

  • 139 acquittements,
  • 143 pénitences canoniques ou imposition de croix,
  • 152 obligations de pèlerinage en Terre-Sainte,
  • 307 emprisonnements,
  • 69 corps exhumés et brûles,
  • 22 maisons détruites,
  • 42 personnes remises au bras séculier et donc, condamnées au bûcher.

La famille de Proaude représente à elle seule quatre punitions différentes.

Le catharisme, en bref

Le terme cathare n’a été utilisé qu’au XIXème siècle. En fait, il n’y a pas vraiment de mot pour qualifier ces mecs et meufs là. Entre eux, ils s’appelaient « Apôtres », « Chrétien-es », « Bons hommes et bonnes femmes », ou encore les « Parfait-e-s ». Par facilité, j’utilise les mots cathare et hérétique. OK ?

Le catharisme commence au début du premier millénaire. Le catholicisme dénonce rapidement cette nouvelle hérésie. Depuis Constantin et le concile de Nicée de 325, la religion catholique doit être la religion unique et officielle. Point. Pas de négociation possible. Je vous en ai déjà parlé ici.

Les cathares n’ont qu’un seul but, retrouver le message du Nouveau Testament : l’idéal de l’Église chrétienne primitive et la promesse du salut. Ils excluent l’Ancien Testament, réfutent le baptême dans l’eau, et nient la transsubstantiation dans l’eucharistie. Ils sont végétariens et font preuve d’ascétisme.


Continuer la lecture

Share Button