Le Sacré Cœur, histoire d’un symbole quelque peu énervé

Internet, aujourd’hui est un jour spécial. J’ai cédé mon clavier et mon espace à @dedelajoie, le temps d’un article, pas plus hein. Il a insisté, il voulait son heure de gloire. J’ai cédé. Sous vos applaudissements, voici l’histoire du Sacré Cœur.

Le Sacré Cœur, histoire d’un symbole quelque peu énervé

L’origine du Sacré Cœur prend source avec « l’année terrible » : 1870. Cette année là (la la la), Napoléon III attaque la Prusse en juillet. L’opération tourne rapidement au désastre puisque Charles Louis Napoléon Bonaparte himself est fait prisonnier à Sedan le 2 septembre. Fail. L’empire s’effondre.

Pour les autorités religieuses c’est la catastrophe : non seulement on est en train de se faire pouiller par les teutons mais surtout, encore pire que la construction de l’opéra Garnier (bâtiment « monstrueux et impudique »), l’Eglise assiste impuissante à l’avènement d’une république (la 3ème). 

 l'impératrice en sa robe purpurine admire le déchainement impétueux de la nature à Biarritz en se faisant un petit peu chier

l’impératrice en sa robe purpurine admire le déchainement impétueux de la nature à Biarritz en se faisant un petit peu chier

Avec une République, impossible de compter sur une personne comme l’impératrice Eugénie, très influente et très pieuse (ce qui précisément l’empêchait d’aller trop souvent au Pieu avec Monsieur son mari). Les désastres se poursuivent avec l’encerclement de Paris et son siège par les prussiens. Continuer la lecture

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MACL, Marie Antoinette Cocufie Louis, je vous l’assure !

Si tu habites Paris, ou si, comme moi, sombre provincial-e, il  t’arrive d’arpenter tout de même les rues de la capitale, tu as peut-être déjà vu ces quatre lettres sur les façades de certaines maisons.

Qu’est-ce que ça peut vouloir dire ?

Ce n’est ni le nom d’un mec, ni une inscription pour dire que tu es bien arrivé chez ton notaire/dentiste/avocat. Non, ça signifie simplement que la Maison est Assurée Contre L’incendie. Bin, ouais. C’est tout. C’est comme si tu gravais sur ta porte « Je suis à la MAIF », « J’ai bien un contrat chez Axa », ou je ne sais quel autre truc d’assurance. Ça a l’air complètement con, et pour ne rien vous cacher ça l’est un peu.

C’est au XVIIIème siècle que les premières maisons ont été assurées contre les incendies.

À la base, le terme « assurance » c’est un terme de commerce maritime, c’est pour dédommager les accidents occasionnés par les vaisseaux.

Et puis, petit à petit, on le développe à tous les accidents de la vie. C’est difficile à mettre en place, alors pour se faire un peu de bonne pub, les assureurs demandent aux propriétaires de grandes demeures de faire inscrire ces quatre lettres sur leur façade. Tous les nobles et certains bourgeois se retrouvent gravés, mais pendant la Révolution, ça va poser un peu problème…

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Marie-Antoinette Cocufie Louis

À partir des années 1785, quand la colère commence à gronder autour de Versailles et de la royauté, les sans-culottes décident d’utiliser ces lettres et d’en changer le sens. « Marie-Antoinette Cocufie Louis ».Ça fait rire tout le monde, et l’expression va être utilisée partout dans Paris. Continuer la lecture

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La tour Eiffel a été vendue. L’histoire de Victor Lustig

Victor Lustig est né en 1890, au sein de l’Empire austro-hongrois. Son père, un célèbre entrepreneur, est rapidement élevé au rang de bourgmestre. La famille a du fric, Totor va intégrer les meilleures écoles, son père veut qu’il soit avocat. Bon, c’est vrai, c’est bien d’être avocat à Dresde hein, mais ça le branche pas des masses à Victor, il veut vivre le mec. Aussi à 19 ans, il quitte le domicile parental pour aller à Paris.

Les trottoirs parisiens

Il n’a pas d’argent, mais il est plutôt mignon, alors il va en jouer. Il va pécho des meufs qui vont l’entretenir un petit peu, et puis il va en mettre d’autres sur le trottoir (liens putes de rue). Bin oui, faut bien gagner sa vie m’sieurs dames. Évidemment, mettre des filles sur le trottoir, c’est pas très sympa, mais les problèmes vont venir de ses concurrents parisiens qui refusent qu’on leur pique le marché. Aussi Victor doit fuir, laissant femmes et trottoirs parisiens. Il va partir aux États-Unis ! Continuer la lecture

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Raconte moi l’histoire de ta station : Les Gobelins, ligne 7, Paris.

En ce moment, je prends le métro tous les jours à la station Les Gobelins, sur la ligne 7, aussi, j’ai décidé de vous faire découvrir un pan de l’histoire de cette famille de teinturiers qui a su s’imposer dans la capitale mais surtout l’évolution d’un lieu à travers les siècles.

gobelins metroLa station de métro a été mise en service en 1930, elle se situe dans le XIIIème arrondissement. Les Gobelins est une station sur la ligne Odeon-Place d’Italie, soit la ligne 10. Un an plus tard, elle vient prolonger la ligne 7. Mais pourquoi porter un tel nom ?

L’origine

Le premier mec dont on a quelques sources, c’est Jehan Gobelin. En 1443 il vit rue Mouffetard, alors que sa famille semble être de Reims. Il installe son premier atelier de teinturerie près du faubourg Saint-Marcel, c’est « Le Moulin des Gobelins ».

Jehan sait y faire en affaires, mais aussi en famille, puisque sa descendance va reprendre le flambeau. Petit à petit, les Gobelins vont éclipser toutes les autres familles de teinturiers. Leur truc à eux, c’est le rouge, l’écarlate (des êtres passionnés sans doute). Aussi, un siècle après l’installation de Jehan, le quartier a pris son nom. Classe quand même.

Et puis un beau jour, notre bon roi François Ier, décide d’être un petit peu relou. Il va faire installer de très importantes manufactures à Fontainebleau, et ça casse un peu le marché des Gobelins. Heureusement Henri II, lui, n’hésite pas à créer dans le quartier des Gobelins des ateliers où se regroupent des enfants pauvres et/ou orphelins pour leur apprendre l’art. Certains d’entre-eux auront une petite renommée. Mais dans l’ensemble, c’est pas foli-folichon. De vrais torchons quoi… Un peu comme mes paints. Continuer la lecture

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