Gueules cassées, conséquences physiques de la Grande Guerre

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La guerre, c’est moche. On le sait, ce n’est pas nouveau. Mais chaque guerre apporte son lot de conséquences physiques mais aussi psychologiques. Paye ton traumatisme de prendre un obus dans la tronche… Aujourd’hui je vous parle des Poilus, ceux qui ont connu le pied de tranchées, mais aussi l’horreur de la guerre et des blessures atroces, ceux qu’on appelle les Gueules cassées.

Les images peuvent heurter votre sensibilité, elles sont pour la plupart issues de la BIUSanté et vous n’êtes pas obligés de cliquer.

Les mutilés d’une guerre terrible

Durant la Première Guerre mondiale, 40% de l’armée française a été blessée de façon invalidante, au sein de ces 40%, près de 15% des soldats ont été blessés au visage. Parmi les armes de guerre, ce sont les mitrailleuses qui ont fait le plus de dégâts en occasionnant les 2/3 des blessures sur les quatre années de guerre. Mais il y a aussi les obus.

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Du coup, on compte alors plus d’un million et demi de morts, et trois millions de blessés de guerre, avec plus de trois cent mille mutilés, dont quinze mille blessés au visage, ce sont les fameuses Gueules cassées. Difficilement identifiables et souvent en état de choc, les soldats ont été victimes d’une balle de mitrailleuse provoquant fracture de mâchoire, perte d’un œil, des deux, du nez, ou encore d’un éclat d’obus avec perte de la peau, des muscles et même des os…

[Du fait de leur absence sur le terrain, peu de femmes ont été victimes de la Grande Guerre, mais il existe tout de même quelques preuves de femmes Gueules cassées. Souvent des infirmières qui n’ont pas eu peur d’aller dans les tranchées ou à proximité] Continuer la lecture

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La légende médiévale de Rainouart

Après la légende de Perceval, je vous propose de découvrir celle de Rainouart, un géant un peu teubé.

C’est l’histoire d’un mec qui s’appelle Rainouart

On peut pas dire qu’il a une jeunesse douce et paisible. Il a été recueilli par des marchands, on ne sait trop où, mais il semble un sarrasin tant sa peau est foncée. Aussi, il est invendable, seul le fils de Charlemagne, le roi Louis le Pieux en veut. Faut dire que dès son jeune âge, il pouvait porter n’importe quelle charge. On le dit géant, il a 15 ans et des épaules larges comme celles d’un cheval. En revanche, il est teubé, genre vraiment. Il bosse dans les cuisines du fils de Charlemagne, Louis. A Laon. Son job ? Faire des braises.

 Rainouart, faut pas trop l’emmerder

Il est sans cesse taquiné par ses collègues et supérieurs, un torchon brûlé jeté sur l’épaule, un petit coup de pied ou une bonne gifle des familles. Aujourd’hui on appelle ça du harcèlement, à l’époque c’était une partie de rigolade entre copains. Presque. Un jour Rainouart en a assez d’être le souffre-douleur de tout le monde. Il pète un câble, genre pas à moitié, il menace tout le monde de mort.

Évidemment, personne ne prend le teubé au sérieux. Le cuistot, con comme une barrique le gifle, peut être un peu plus fort que d’habitude, ou peut être pas, en tout cas, c’était pas le bon jour. Rainouart l’attrape, lui fait faire trois tours, et au bout du quatrième il le lâche. Son crâne s’éclate contre un pilier de la cuisine, les yeux sortent des orbites et le cerveau se répand sur le sol. C’est dégueulasse.

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