L’abbé Fanfreluche, ou l’histoire du mec qui se maquille

N’en déplaise à certains, jusqu’au XIXème siècle, les garçonnets portaient des robes jusqu’à l’arrivée de leurs premiers poils. BOUH. Et oui, c’était comme ça. Aussi, je vous prépare un article là-dessus, mais pour plus tard. Je fais ce que je veux. Aujourd’hui, je vous parle de l’abbé Fanfreluche. Un garçon du XVIIème siècle qui se maquille et porte des robes.

 

Une enfance dorée

Nous sommes en 1644, lorsque François-Timoléon Choisy vient au monde dans la grande noblesse. Le cadet d’une bonne lignée, Le petit François est chouchouté et élevé au plus près de Louis XIV, qui est, en quelque sorte son protecteur. Rien que ça. Faut dire que sa mère, Madame de Choisy, est copine avec Anne d’Autriche, la mère de Louis XIV, donc François Tim est super copain de Monsieur le frère du Roi, Philippe d’Orléans.

Bon, par contre le garçon, il a une mère poule, genre vraiment. « Oh mon p’tit, qu’est-ce-que t’es beau ! Oh, non, ne grandit pas, reste avec ta Môman. ». Afin que son fils ne prenne pas trop vite son envol et surtout que jamais ne lui vienne l’idée d’aller trousser une petite meuf, elle décide de l’habiller en robe jusqu’aux environs de ses 18ans. Continuer la lecture

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Valentin Haüy, ou l’art d’apprendre à lire aux aveugles

Salut l’internet, aujourd’hui je te raconte une histoire qui commence mal. Très mal.

Nous sommes en 1771, tout proche de la place Louis XV (la concorde) (certains disent que c’était en fait Boulevard du Temple). Lors d’une foire, se tient un petit concert animé par des enfants aveugles. Et ils sont mauvais. Très très mauvais. Des couacs partout, tout le temps. En plus, le mec qui s’en occupe n’est pas un personnage sympathique puisqu’il joue des tours à ces mômes. Ce n’est pas leur présence qui attire les clients, mais plutôt les objets dérivés… Il vend des gravures humiliantes des enfants  et une huitaine de vers se moquant des infortunés…. Classe…

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Le mariage catastrophe de Louis XVI et Marie-Antoinette

Le 16 mai 1770, c’est le mariage de notre bon Loulou XVI, petit-fils de Louis XV, et de MariA, fille de Marie-Thérèse de Habsbourg impératrice d’Autriche.

Les époux ont respectivement 16 et 14 ans. Normal. Évidemment, c’est pas un mariage d’amour. On est pas chez Disney hein (je vous ai dit que je suis allée à Disneyland Paris pour la première fois il y a deux semaines?). Le ministre de Louis XV, Choiseul, fait le choix stratégique d’unir la couronne à l’Autriche afin de contrer la Prusse et l’Angleterre, deux puissances montantes.

Les jeunes futurs époux

 

Marie-Antoinette, elle est pas très fut-fut. Pas une grande maligne quoi, mais on peut mettre ça sur le compte de l’adolescence. Un beau jour, alors qu’elle était bien tranquillement installée dans son petit palais à Vienne, on frappe à sa porte pour lui annoncer qu’elle va être mariée au futur Louis XVI.

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Raconte moi l’histoire de ta station : Les Gobelins, ligne 7, Paris.

En ce moment, je prends le métro tous les jours à la station Les Gobelins, sur la ligne 7, aussi, j’ai décidé de vous faire découvrir un pan de l’histoire de cette famille de teinturiers qui a su s’imposer dans la capitale mais surtout l’évolution d’un lieu à travers les siècles.

gobelins metroLa station de métro a été mise en service en 1930, elle se situe dans le XIIIème arrondissement. Les Gobelins est une station sur la ligne Odeon-Place d’Italie, soit la ligne 10. Un an plus tard, elle vient prolonger la ligne 7. Mais pourquoi porter un tel nom ?

L’origine

Le premier mec dont on a quelques sources, c’est Jehan Gobelin. En 1443 il vit rue Mouffetard, alors que sa famille semble être de Reims. Il installe son premier atelier de teinturerie près du faubourg Saint-Marcel, c’est « Le Moulin des Gobelins ».

Jehan sait y faire en affaires, mais aussi en famille, puisque sa descendance va reprendre le flambeau. Petit à petit, les Gobelins vont éclipser toutes les autres familles de teinturiers. Leur truc à eux, c’est le rouge, l’écarlate (des êtres passionnés sans doute). Aussi, un siècle après l’installation de Jehan, le quartier a pris son nom. Classe quand même.

Et puis un beau jour, notre bon roi François Ier, décide d’être un petit peu relou. Il va faire installer de très importantes manufactures à Fontainebleau, et ça casse un peu le marché des Gobelins. Heureusement Henri II, lui, n’hésite pas à créer dans le quartier des Gobelins des ateliers où se regroupent des enfants pauvres et/ou orphelins pour leur apprendre l’art. Certains d’entre-eux auront une petite renommée. Mais dans l’ensemble, c’est pas foli-folichon. De vrais torchons quoi… Un peu comme mes paints. Continuer la lecture

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