Les Taïnos, peuple du vomi et ethnocide

Aujourd’hui, comme pour prolonger un peu l’été… Ouais, il commence à être loin… Je vous amène dans les îles. Rendez-vous à la Hispaniola. C’est l’île de la République dominicaine et d’Haïti. Depuis le VIIème siècle de notre ère et jusqu’à … Continuer la lecture 

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Simone Weber, la diabolique mamie tueuse de Nancy*

*la ville hein c’est pas le nom de la victime

Quand je pense à une mamie, je vois une personne mignonne qui pique la place des jeunes dans les files d’attente du marché en râlant pour acheter des abricots. Ça sent le vieux parfum ou un peu le pipi, mais c’est attachant quand même. Bin, quand on parle de Simone Weber, c’est pas tellement la même image.

Une femme au destin brisé par le manque d’argent, le décès de ses enfants et surtout par une paranoïa maladive… Voici l’histoire de mamie Simone.

Simone Weber, une enfance (presque) facile

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Simone est née en 1929 à Ancerville, en Lorraine, elle a vu ses parents divorcer alors qu’elle était enfant. Bon, rien de traumatisant à notre époque, mais dans les années 1930, c’était pas franchement le truc à la mode. Cependant, Mamie Simone raconte avoir eu une enfance plutôt cool, elle vit chez son père qui s’est rapidement retrouvé une meuf et Simone s’entend très bien avec. Faut dire qu’avec sa sœur Madeleine, elles font front à toutes les épreuves, toujours ensemble, elles se soutiennent et grandissent. D’ailleurs, elles vont épouser deux frères ! Les Thiot.

Son premier mariage

Simone Weber épouse monsieur Thiot. Ils vont pas chômer. Cinq gamins vont naître de cette union. C’est pas tout mais faut les élever les mioches ! Bon… Faut les élever seule. Oui, Simone divorce dans les années 1960.

Et là, ça va être le début des emmerdes pour Mamie Simone. Sa fille Catherine va décéder en 1968. Une intoxication au sirop contre la toux et les allergies. Une mort à la con en plus. Ensuite, Philippe, son fils, doit partir faire le service militaire. Il se suicide la veille du départ, une balle dans le cœur. Bon, va vivre avec ça sur la conscience quoi. Même quand on y est pour rien, on culpabilise toujours de la mort d’un enfant. Toujours. Malgré tout, Simone va élever ses trois autres enfants, sans argent et puis… Elle va commencer les magouilles… Pas des moindres.

Marcel Fixard, sa première victime

En 1977, Simone est à la recherche de travail et tombe sur une petite annonce assez prometteuse. Marcel Fixard, un vieillard de 81 ans, militaire à la retraire, veuf et sans gamin recherche une femme de service. Simone a alors 48 ans, elle ne correspond pas du tout aux critères de l’annonce mais elle obtient le poste. Cool. Pendant quelques temps elle va jouer la bonniche, mais elle a plus d’ambition la mamie, ce qu’elle veut c’est épouser le vieux afin de toucher son pognon. Sauf que le petit vieux, il a toute sa tête, et il refuse… Peu importe, Simone va l’épouser.  Continuer la lecture

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Kumaris, les déesses vivantes du Népal

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Il y a quelques jours, je suis allée à Visa pour l’Image, à Perpignan. Le 27ème festival international de photojournalisme. En gros, il s’agit d’expositions de photographies dans plusieurs lieux du centre-ville. Chaque année, on retrouve plus ou moins les mêmes thématiques : la guerre, la guerre, la prostitution, la pauvreté, la guerre. Cette année, j’ai été surprise. Évidemment, il y avait la guerre, en Syrie, en Irak, au Burundi… Mais surtout, il y avait une exposition de photos de Stéphanie Sinclair. C’était magnifique. Plein de couleurs, surtout du rouge. La série montre la vie des Kumaris. Les déesses humaines, vivantes, du XXIème siècle. J’ai eu envie de me renseigner.

Kumari, qui est-ce ?

L’histoire se passe il y a plus de 300 ans, au XVIIIème siècle, lors de la dynastie Malla. Le dernier roi Malla de Katmandou sort chaque nuit du palais pour rejoindre une jeune fille, fille d’orfèvres, qui prétend être habitée par l’esprit de la déesse Taleju Bhavani. Le roi joue aux dès avec la meuf. C’est pas une image pour parler de parties de sexe torrides. Non, le Roi et la jeune fille jouent aux dès. D’ailleurs, Kumari, ça veut dire vierge. Et elle l’est. Or, la reine suspecte le roi de la tromper avec cette déesse. Aussi, une nuit décide t-elle de le suivre pour les espionner. La déesse s’en rend compte et elle devient un peu cinglée. Furieuse, elle part. Le roi ne la reverra jamais. Mais il peut la décrire parfaitement, et c’est ce qu’il fait. Il envoie sa garde rechercher la jeune fille, avec 32 critères.

 

Les 32 critères de la Kumari

Des pieds proportionnés. Une ligne sous la plante des pieds en cercle. Des talons proportionnés. De longs orteils. Les pieds et les mains comme un canard. Les pieds et les mains doux et délicats. Le corps en forme de feuille de saptacchata. Des cuisses comme celles d’un daim. Les organes sexuels enfoncés dans le bassin. Continuer la lecture

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Une nuit au bordel – 1830-1930

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Dans un article précédent, je vous expliquais la vie d’une fille dans une maison close, de 1830 à 1930. Du lever jusqu’au repas du soir, elle est avec ses collègues, qui sont aussi ses copines. Elles vivent tout ensemble, et tout est chronométré, le p’tit dej’, la douche, le maquillage, tout. C’est la vie quotidienne dans un bordel. Dans cet article, je vais vous parler de la nuit de prostituée. L’attente, les pratiques, mais aussi les différents hommes. Pour illustrer celui-ci, j’utilise des cartes postales, ou des photos de la même époque. Comme celles d’Auguste Belloc, certaines sont clairement pornographiques et peuvent heurter la sensibilité. Si tas moins de 18 ans, va demander à ta mère.

Les premiers arrivants au bordel

Après le repas du soir, les filles passent au salon. Selon le standing du bordel, il peut y avoir une seule pièce, ou plusieurs, avec des ambiances différentes, des filles différentes, des clients différents. Les prostituées sont vautrées sur des fauteuils, canapé, tapis, chaises, en attendant que le premier frappe à la porte. Et puis HOP, tout le monde se redresse, prend une pose langoureuse et dévoile un peu plus ses cuisses ou ses nichons, le client arrive. Les maisons sont généralement ouvertes de 20h à minuit, ou une heure. Le rush, c’est à 23h !

La première fois

La première fois qu’un homme entre dans un bordel, c’est pas super funky. Mais je vous rassure, lorsqu’une femme y rentre, c’est pas cool non plus, pour différentes raisons. Les tenancières tiennent à ce que leur maison garde une bonne réputation. Aussi, lorsqu’un homme vient pour la première fois, elle doit l’examiner pour savoir s’il n’est pas malade. La syphilis tue un nombre incroyable de prostituées… Et de clients. Aussi, faut-il que tout le monde soit irréprochable… Ou presque. On essaie quoi. Alors la dame prend la bite du monsieur et elle regarde s’il n’y a pas quelques traces de la maladie. Pour te faire une idée, clique ici. Mais t’es pas obligé de cliquer non plus hein, c’est dégueu.

Le problème, c’est que la tenancière, elle n’est pas médecin, bin non, elle est tenancière, alors elle ne connaît pas toutes les formes, les temps d’incubation et autres trucs de la maladie.. Du coup, bin… La syphilis est partout.

Après un examen complet de la bite, l’homme peut alors donner son fric et récupérer ses jetons, comme à la kermesse, pour aller voir les filles. La maquerelle met tout en œuvre pour que le mec soit comblé. Elle lui a demandé ses préférences (la juive, la mineure, la blonde…) et a réuni toutes les filles qui correspondent dans un salon à part. Il ne lui reste plus qu’à s’asseoir, discuter, boire un verre, un deuxième, et choisir la fille avec qui il veut passer un moment.  Continuer la lecture

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