L’allaitement obligatoire, et ta mère ?

En ce moment c’est un peu chaud de la bite en ce qui concerne les droits de la femme, un peu partout dans le monde. Vous n’avez pas trop de chance, parce que 1) je suis une fille femme 2) j’aime l’histoire 3) j’aime le droit 4) j’aime l’histoire du droit des femmes, et 5) j’aime un blog où je parle de l’histoire du droit des femmes. Vous êtes vraiment vernis.

Après l’Espagne et l’IVG, les Émirats Arabes Unis et l’allaitement. J’veux dire, moi ça me va que l’actualité me file des sujets d’articles. Mais merde. J’ai le droit de ne pas avoir d’enfant, et j’ai le droit de décider de les allaiter pendant un mois, un an ou deux, et j’ai même le droit de ne pas le faire. L’histoire nous montre (presque) qu’une mère qui de par la nature est dotée de la possibilité d’allaiter son enfant, a aussi par la société, le droit de faire ce qu’elle veut. Cependant, tout le monde a toujours voulu s’en mêler, philosophes, hygiénistes, économistes…

Antiquité

Cinq siècle avant notre ère, allaiter était très important. En effet, les croyances jouaient un grand rôle en ce qui concerne la société, et il était primordial pour chacun de les respecter. Les grecs pensaient que par le lait maternel, la mère transmettait ses valeurs et son caractère à l’enfant. Aussi, laisser son fils aux seins d’une nourrice c’était prendre le risque de récupérer son sale caractère, voire, ses pires défauts. Seules les grandes familles s’autorisaient à nourrir leurs enfants aux seins des esclaves. Mais petit à petit, face à la contrainte, les femmes vont se libérer du joug de l’allaitement et vont faire appel à des nourrices, d’autant plus que certains médecins interdisaient l’allaitement les vingts premiers jours après la naissance. Or, aujourd’hui, on nous encourage à nourrir le nouveau-né de colostrum, riche en protéines, et en tout ce qu’il faut. Les femmes qui décidaient d’allaiter pouvaient le nourrir avec du miel et du lait de chèvre les vingt premiers jours, puis le mettre au sein. Et vers l’âge de deux ans, hop, le biberon en terre cuite, c’est le début de la soupe, de bouillie et de lait animal. Continuer la lecture

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Pourquoi on ne coïte pas devant les enfants ? L’explication floue.

Cass. Crim. 27 avril 1854

Ceci est un arrêt de la Cour de Cassation du 27 avril 1854, c’est l’histoire d’une petite fille qui aurait sans doute préféré être aveugle. Ou peut être pas, mais bon, ca doit pas être rigolo de voir ses parents coucher ensemble.

  • Les faits

Madame Voisin, ouvrière, est mère d’une jeune fille, Philomène. Philomène a 13 ans, en pleine crise d’adolescence, avec des boutons et les cheveux gras. Dans l’arrêt de jurisprudence rien ne nous dit si Mme Voisin est veuve ou divorcée, mais en tout cas, on sait quelle couche avec Monsieur Charbonneau.

Jusque là, rien d’anormal. J’veux dire, les gens ont le droit de coïter ensemble (même les non-catholiques, et oui, la société évolue). Le problème c’est ça (si tu veux pas cliquer je t’explique brièvement. Les familles ouvrières vivent dans 20m² et tous dorment sur le même lit).

Aussi, la petite Philomène est témoin de chaque relation sexuelle entre sa douce maman et Charbonneau. Génial. GE-NIAL.

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Georgia Tann, la voleuse d’enfants.

Changement d’ambiance : après les torches humaines sous l’Antiquité, je vais aujourd’hui vous parler de Georgia Tann, célèbre aux États-Unis pour son trafic d’enfants qui l’a rendue millionnaire au XXème siècle. Georgia Tann, qui est-elle ? Née en 1891 dans … Continuer la lecture 

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La vie quotidienne d’un ouvrier au XIXème siècle. Nourriture et alcool

Budget alimentaire : La nourriture représente 62% du budget d’un ouvrier, 12% pour l’habitation, 16% pour les vêtements et après y a plus grand chose.

  • Le pain représente 18% du budget alimentaire, jusqu’en 1880 la viande seulement 10%. Puis apparaissent les techniques de congélation et les viandes frigorifiques arrivent du Nouveau Monde, du bœuf élevé en plein air dans les vallées américaines. Alors que la volaille reste un mets de fête -le chapon de Noël, le magret laqué au resto-.
  • L’ouvrier français consacre plus de 10% à la boisson alcoolisée, par jour 1F14 pour se nourrir et 1F24 pour picoler. Jusqu’à ce que les syndicats s’en mêlent : en effet, il faut être en bonne santé pour pouvoir lutter. Bourré tu te rends pas trop compte que tu te fais ken’ avec ton misérable salaire.

A cette époque, on boit en famille, femme, enfants. De toute façon pour trouver de l’eau potable à Paris, faut s’accrocher. Sinon ils s’assomment au bistrot et au cabaret.

Plus de 3L de pinard quotidiennement, quand même…

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A lire aussi : Du vin, du cidre et d’la bière, nom de dieu !

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