Les règles de la bienséance sexuelle au XIXème siècle

Mille excuses cher lectorat. Mon absence est due à une vie sexuelle trépidante qui occupe toutes mes journées. Quelle chance ! me direz-vous. Mais en fait c’est pas vraiment la mienne, c’est plutôt celle des ouvriers et des paysans du XIXème siècle. C’est pour mon mémoire.

Une  brève sur la bienséance sexuelle, donc.

L’âge : Les médecins préconisent pour les dames « honnêtes » d’arrêter le sexe à 40 ans, au plus tard à la ménopause. A l’époque, les témoins sont toujours étonnés d’apprendre qu’une vieille (+ de 35 ans) puisse tromper son mari. Lors des procès-verbaux il a été recueilli divers témoignages: « Malgré son âge avancé, elle avait des amants au vu et su de tout le monde » ou encore « Je pensais n’avoir rien à lui reprocher, elle avait du reste quarante-neuf ans ». De leur côté, les messieurs n’ont aucune limite. Si ce n’est physique.

Continuer la lecture

Share Button

Brève. La vie quotidienne d’un ouvrier au XIXème siècle. Le logement.

Le budget habitation : La nourriture représente 62% du budget d’un ouvrier, 12% pour l’habitation, 16% pour les vêtements et après y a plus grand-chose

  • A la fin du XIXème siècle, les ouvriers ne sont généralement pas propriétaires et les loyers sont chers. Les familles disposent d’une ou deux pièces selon si la femme et les enfants peuvent travailler et contribuer au paiement du loyer. Régulièrement, une famille de cinq personnes vit dans 23m².

paris_1840

 

  • Dans plus de 80% des cas, l’habitation ne possède pas de lieux d’aisance. Il n’y a ni électricité ni eau courante. Il s’agit de garnis, d’hôtel ou de meublés. On est loin de la chambre de Napoléon Bonaparte.
  • Les habitations sont construites proches des usines afin que les ouvriers ne perdent pas de temps et ne se fatiguent pas lors du trajet. Cette proximité avec l’usine et ses fumées est à l’origine de nombreuses épidémies comme la tuberculose ou la typhoïde.

C’est pas rigolo d’être un ouvrier au XIXème siècle, alors pour oublier, on picole.

Share Button

Brève. Guillotiné pour un peu de grain.

Fusiller de la garde de la Convention

Avant 1793, c’est d’abord icide Colbert à Law, puis , avec deux traités de 1703 et 1786.

  • Le Maximum du 4 mai 1793

Alors qu’en 1793 la France est en guerre, la Convention Montagnarde met en place un système très protecteur, en rupture totale avec le traité d’Eden de 1786 plutôt libéral. Il s’agit de la loi du Maximum du 4 mai 1793.

  • La terreur appliquée aux grains et farines

Chaque cultivateur doit rendre compte de ses stocks pour que l’administration au niveau régional puisse établir le prix du grain en fonction de l’offre et de la demande. Le but est d’éviter la spéculation : le producteur ne peut pas décider de cesser la vente pour pouvoir ensuite revendre à prix fort en période de disette. De plus, le grain ne peut être vendu que sur les marchés. Et si jamais le prix du grain ou de la farine est plus haut ou plus bas, le marchand reçoit une amende et est inscrit sur une liste de suspects, parfois exilés, parfois tués. Les contrebandiers sont exécutés. Bonne ambiance.

  • Le Maximum Général de septembre 1793

En septembre, le Maximum du grain se généralise. Charbon, étole, viande salée, bière… quasiment tous les produits, en fait, et surtout l’essentiel. De plus, les salaires sont figés. Les producteurs, pour éviter de vendre à perte, dissimulent leur production. Ceux qui sont trouvés sont tués. Un rationnement s’impose pour lutter contre la disette. C’est l’enfer, le peuple a faim alors qu’il est assiégé. L’application dirigiste a fait couper de nombreuses têtes…

La Convention thermidorienne fera abolir la loi en 1794.

Share Button

La vie quotidienne d’un ouvrier au XIXème siècle. Nourriture et alcool

Budget alimentaire : La nourriture représente 62% du budget d’un ouvrier, 12% pour l’habitation, 16% pour les vêtements et après y a plus grand chose.

  • Le pain représente 18% du budget alimentaire, jusqu’en 1880 la viande seulement 10%. Puis apparaissent les techniques de congélation et les viandes frigorifiques arrivent du Nouveau Monde, du bœuf élevé en plein air dans les vallées américaines. Alors que la volaille reste un mets de fête -le chapon de Noël, le magret laqué au resto-.
  • L’ouvrier français consacre plus de 10% à la boisson alcoolisée, par jour 1F14 pour se nourrir et 1F24 pour picoler. Jusqu’à ce que les syndicats s’en mêlent : en effet, il faut être en bonne santé pour pouvoir lutter. Bourré tu te rends pas trop compte que tu te fais ken’ avec ton misérable salaire.

A cette époque, on boit en famille, femme, enfants. De toute façon pour trouver de l’eau potable à Paris, faut s’accrocher. Sinon ils s’assomment au bistrot et au cabaret.

Plus de 3L de pinard quotidiennement, quand même…

____________________________________________________________________

A lire aussi : Du vin, du cidre et d’la bière, nom de dieu !

Share Button