Asia Bibi, l’histoire de la meuf condamnée à mort pour blasphème.

Voici l’histoire d’une femme, Asia Noreen, aussi appelée Asia Bibi, elle a une quarantaine d’années, elle est mère de famille de cinq enfants, et elle est condamnée à mort pour une petite phrase. Et encore, on est même pas sur qu’elle l’ait vraiment prononcée.

Les faits :

Asia est chrétienne, elle vit au Pakistan. C’est un peu bizarre comme idée, sachant qu’au Pakistan, il n’y a qu’une seule religion reconnue, l’Islam. Tout le reste c’est mal.

Un jour, alors qu’Asia Bibi boit de l’eau dans une source du village, des femmes l’interpellent et lui demandent de partir. Désormais, l’eau est haram, c’est-à-dire qu’elle est impure. Bin, oui, juste avant, la chrétienne en a bu. Il s’agit d’une source réservée aux musulmans. Les castes, tout ça…

Asia est un peu véner, elle ne supporte pas ce rejet, aussi, elle explique qu’en montant sur la croix, Jésus-Christ est mort pour l’humanité, mais qu’a fait le prophète Mahomet pour elles, et l’humanité ? Rien du tout. Les femmes du village vont voir l’imam pour expliquer la situation, genre, « t’as vu ce qu’elle a dit ? Putain, elle a osé quoi, quelle connasse. ». L’imam va porter plainte.

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Le pain maudit de Pont-Saint-Esprit

Le mal des ardents : la maladie du Moyen-Age

Au XIIème siècle, un mal terrible touche une grande partie de la population et fait plusieurs dizaines de milliers de morts. La médecine est impuissante. Évidemment, on est pas franchement doué à l’époque. En revanche, prier, on sait faire. Alors on prie Saint-Antoine. Il est sympa, et il a des moines un peu partout sur le territoire : l’ordre de Saint-Antonin est célèbre pour ses soins thérapeutiques par les plantes médicinales et les incantations divines. Et aussi pour son pinard, le Saint Vinage qui une fois entré en contact avec les ossements de Saint Antoine fait des miracles. Enfin,c’est ce qu’ils disent.

Le « mal des ardents » est une contamination des farines par l’ergot de seigle, il contient des alcaloïdes et des substances hallucinogènes qui une fois ingurgitées entraînent une mortification des tissus, des brûlures et surtout, des désordres de la pensée avec une agitation extrême et des envies suicidaires… C’est sympa. Ça donne envie.

Ce mal va disparaître au XVIème siècle. Enfin….

Le petit village presque tranquille de Pont-Saint-Esprit

Pont-Saint-Esprit est un charmant petit village au milieu des vignes avec des arbres fruitiers et où la vie est belle. Enfin… En temps normal. Le 17 août 1951, une personne court dans toute la ville en hurlant. Continuer la lecture

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Hégésias, le philosophe abstinent radical

Hégésias de Cyrène (en Libye actuelle) est né environ 290 ans avant notre ère, pour des raisons évidentes, il a été surnommé Peisithanatos, si tu parles pas le grec ça veut dire: celui qui pousse à la mort. Explications :

Le mec, c’est un cerveau, un philosophe grec comme on n’en fait plus. Mais la philosophie, parfois, c’est dangereux. Très dangereux. Personnellement, j’y suis pas tellement sensible,mais  parfois, la philosophie, c’est relou, ça fait peur, mais pour vous, je m’y intéresse le temps d’un article.

Notre petit philosophe Hégésias est l’auteur d’un ouvrage important « L’abstinent ». Avec nos esprits guillerets du XXIème siècle, on se dit, « Oh non, le monsieur il prône l’abstinence sexuelle, et c’est pas trop rigolol quand même », ou les moins modérés d’entre nous « AH NON ! MOI JAMAIS ! PLUTÔT MOURIR ! »…

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La saignée mortelle de la reine Marie-Thérèse

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Nous sommes le 23 juillet 1683 et Marie-Thérèse, la douce épouse de Louis XIV, meurt dans d’atroces souffrances. C’est triste. Pendant ce temps, mesdames de Montespan et de Maintenon crient victoire. Mais que s’est-il passé dans l’aile sud-ouest du Château de Versailles?

La mort de Marie-Thérèse

Depuis le 21 juillet la Reine reste cloîtrée dans la pénombre de sa chambre. Elle est malade, une grosse fièvre et une grosseur sous l’aisselle. Merde. Marie-Thérèse va mourir, il faut agir. Son médecin, le docteur Guy Fagon, décide de sauver la Reine, mais il est perdu, il sait pas trop trop quoi faire. Faut dire que quand tu as une tête couronnée entre les mains, faut pas se planter, c’est comme Johnny. Face à la détresse de son confrère, le médecin du Roi, Antoine d’Aquin décide de lui donner quelques petits conseils.

Guy Fagon demande alors au chirurgien de faire une saignée. Faut dire qu’au XVIIIème siècle, lorsque quelqu’un est malade, on lui fait une saignée. C’est comme ça. Aujourd’hui, on te dit que c’est le stress, on te file un atarax et une boite de spasfon.

Une saignée au pied. Pour un abcès sous la poitrine. Je sais pas ce qu’ils apprennent à la faculté de Médecine de Montpellier, mais visiblement, Fagon a loupé les cours d’anatomie. Bref.

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Marie-Thérèse agonise, on lui donne une ou deux gorgées de vin émétique (qui fait vomir quoi), elle murmure un « Monsieur, je me meurs » et puis, bin, en fait, elle meurt dans les bras du Roi Soleil.

Heureuse d’être Reine, heureuse d’être mère, elle vit du bonheur qu’elle a fait sur la terre: un temple est préparé, mais quel nuage affreux a troublé  les regards élevé vers les cieux ! Quelle triste pâleur a couvert son visage ! Pourquoi nous tracez-vous cette cruelle image ? 

Extrait d’un petit poème de 22 pages sur la mort de Marie-Thérèse.

 

La guerre des maîtresses

Louis XIV a connu une collection de maitresses… Il y a eu les Mancini, Fontanges et puis y’a eu Montespan qui commence à être gentiment mise de coté, et la Maintenon qui fait une percée triomphante dans la vie du Roi.

En fait, le médecin du Roi, Antoine d’Aquin est un ami fidèle de Montespan, et le médecin de la Reine, le fameux Fagon, celui de Maintenon. Les jaseurs jasent et les rumeurs courent. Les maîtresses auraient chacune tirer les ficelles des médecins pour faire disparaître Marie-Thérèse et elles ont l’espoir non-dissimulé de lui piquer la couronne !

Mais qui est Montespan ?

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La nana était fille d’honneur de Marie-Thérèse avant de choper le Roi et de monter en grade. Elle va lui faire 8 enfants, devenir maîtresse officielle c’est un boulot à temps plein pour un utérus. Avant d’être légitimés les enfants seront envoyés chez une nounou, la future madame de Maintenon. Une vieille femme qui va taper dans l’oeil du Roi. Comme ça, Montespan est trankil. Mais pas trop trop puisqu’elle va être impliquée dans la célèbre affaire des poisons. C’est pas une jolie histoire, et il y a plein de poison, et plein de morts. Le Roi va se lasser d’elle et va en trouver une autre d’autant plus vite  qu’elle grossit à vue d’œil, et ça, ça ne plait pas à Louis XIV.

Mais qui est Maintenon ?

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C’est un peu le mythe du papa qui pécho la nounou, sauf qu’elle n’est pas jeune et ferme, mais plutôt vieille et flasque, mais jolie. Et dévote. SUPER PIEUSE MÊME. Pour ne pas pourrir aux enfers, Louis XIV épouse secrètement sa douce (et il peut la pécho sans problème de conscience) quelques mois après la mort de Marie-Thérèse. Ça n’a pas été facile de la mettre dans son lit, mais une fois qu’il lui a mis la main dessus, le Roi est alors touché par la grâce divine et il va pratiquer le catholicisme comme jamais. Du coup, fini les orgies et les spectacles à Versailles, c’est plutôt messes et fêtes religieuses, pas funky.

Ca fait jaser tout ça, du coup on accuse Maintenon d’avoir un peu organisé la mort de la Reine.

La princesse Palatine (la seconde femme du frère du Roi) affirme que Fagon a prescrit la saignée et le vomitif pour assurer la fortune de la « vieille guenipe », soit, la Maintenon. En fait, rien à voir, mais, la première femme de Monsieur était Henriette d’Angleterre, une chouette fille morte beaucoup trop jeune pour un bol de chicoré. Bref. JE vous raconterai ça une autre fois.

Et puis finalement, après une autopsie, les médecins (d’autres) découvrent que Marie-Thérèse est morte d’une infection pulmonaire. En fait, il suffisait de percer l’abcès, sans cela, il s’est développé à l’intérieur et ça a fini par faire un truc dégueu qui a infecté ses poumons. C’est pas joli-joli quoi.

Ce qu’il faut retenir, avoir des maîtresses c’est chouette, de bons médecins, c’est mieux.

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