Margareth Campbell : scandale, sexe et polaroïds

En 1963, au gouvernement anglais, on parle beaucoup de cul. Vraiment beaucoup. Pourtant, en 1963, il n’est pas tellement question de légaliser le mariage homosexuel, ni de réglementer la contraception. Non, on parle de cul parce que les ministres font parler d’eux, de leurs ébats et ça fait scandale. Le premier ministre est au bout du rouleau…

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 Scandales et adultères au gouvernement

Dans un premier temps, le ministre de la Guerre, John Profumo démissionne (on lui force un peu la main) à la suite de sa liaison avec une pute, Christine Keeler. Faut dire qu’au gouvernement, c’est pas franchement libertaire et libertin, ils sont très conservateurs, alors la moindre bite qui dépasse, on la coupe. Enfin, c’est une image hein, mais lorsque le onzième duc d’Argyll, Ian Douglas Campbell annonce qu’il veut divorcer parce que sa femme, Margareth Campbell, a des amants, le premier ministre Harold Macmillan fait la gueule… Et d’autres ministres baissent les épaules, les yeux et vont pas tarder à essayer de disparaître.

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Le duc d’Argyll accuse sa femme d’avoir couché avec plus de 80 hommes, dont trois de la famille royale, trois acteurs hollywoodiens et deux ministres actuellement en exercice. Ça plombe l’ambiance quand même hein. Mais, c’est pas tout. Ian Douglas Campbell, peut-être le plus grand cocu de Londres, a aussi des preuves photographiques.

 Les photographies compromettantes

Bin oui, le duc, il est malin, il va pas crier sur tous les toits qu’il est cocu s’il ne peut rien prouver, alors il sort quatre polaroids (c’était la mode à l’époque) : le premier est très explicite : sa femme est nue, elle ne porte qu’un collier de perle, et elle suce la bite d’un mec dont on ne voit pas le visage (dommage). Les trois autres polaroids composent une série : on y voit un mec qui se masturbe : sur la première photo il est écrit : « Avant », la deuxième « Pendant, oh ! » et l’ultime « Terminé ». Pour mieux se rendre compte : voici la photo (-18) et la série masturbatoire.

Le problème c’est que le cadrage est tel qu’on ne voit jamais la tête du mec. 

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Une enquête va être menée, et les journaux vont à tous prix chercher à savoir qui est cet headless man. L’homme sans tête. D’ailleurs, est-ce bien le même homme sur la première photo et sur la série ? Manifestement, non.

 L’enquête

Rapidement, deux hommes sont soupçonnés : Douglas Fairbanks Junior, un acteur. Et, Duncan Sandys, le ministre de la Défense. Ça la fout mal… Il est aussi le gendre de Winston Churchill,à y être, autant foutre le bordel correctement. Sandys va promettre au Premier ministre que ce n’est pas lui, mais l’enquête doit suivre son cours. On a besoin de certitude, j’veux dire bon, faut pas que le pays passe pour un lupanar. Deux méthodes vont être utilisées : la graphologie. On compare l’écriture des suspects avec celle sur les polaroids, et on envoie les suspects se faire examiner le pénis et les couilles, pour voir si le tout ressemble à ce qu’on voit sur les photos ou non. Les résultats sont formels : ce n’est pas l’écriture du ministre de la Défense. Ouf. L’honneur est sauf au gouvernement. C’est bien celle de l’acteur Douglas Fairbanks. En revanche, la méthode de comparaison des bites n’a pas été bien utile, car sur la première photo, Margareth Campbell met du cœur à l’ouvrage, et on ne peut pas vraiment comparer les pénis. On apprendra plus tard, qu’il s’agissait de Sandys hinhin.

Et Margareth Campbell dans tout ça ?

Bin, Margareth, elle fait pas trop la maligne, elle ne va donner aucun nom, ne va balancer personne, la seule petite blague qu’elle se permet est de dire (bien plus tard) qu’il s’agissait de deux hommes différents sur les photos. Et c’est ainsi qu’on a pu affirmer l’identité de Duncan Sandys. Après son divorce avec le duc d’Argyll, Margareth Campbell s’est remariée, trankil. Elle décède en 1993.

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tipee baniere

Grace à vous et Tipeee, j’ai pu acheter ce livre qui raconte plein d’anecdotes sur les bites des gens, alors merci <3

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2 thoughts on “Margareth Campbell : scandale, sexe et polaroïds

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