Histoire de la beauté, les blogueuses d’antan -Du XVIIIème à nos jours-

Salut bonjour l’internet, comme promis, je reviens avec la deuxième partie de l’histoire de la beauté, si en début de semaine tu as manqué du paléolithique à la Renaissance, illustré par Frisotte, clique ici (mais tu peux le lire dans le désordre aussi, je suis pas contraignante le vendredi) ! Bonne lecture !

XVIIIème siècle

Le XVIIIème, le siècle des philosophes, la beauté est subjective, chacun trouve midi à sa porte. Mais bon, pour forcer un peu les sens, on se découvre, on dévoile un peu les jambes et le cou, on donne envie. D’Alembert écrit que si les femmes ont les hanches qui roulent c’est pour les faire remarquer sous les robes. En marchant comme un homme, ce serait pas sexy qu’il dit.

Au début du siècle, les robes sont très grosses, très larges, avec des paniers qui peuvent faire 2m d’envergure. Super pratique pour passer les portes… Avec des talons très hauts. On porte la coiffe fontage avec de la mousseline, plein d’étages, et des faux-cheveux (oui, déjà, et c’était déjà moche à l’époque).

Et puis ça fatigue tout le monde, alors la mode revient au naturel (c’est un peu comme le passage de hipster à normcore) Les femmes lâchent les grosses robes lourdes et imposantes, elles se déshabillent mais s’ornent de toutes sortes d’accessoires ! Dans les cheveux, les broderies et autres dentelles sur les robes, il faut attirer l’oeil ! Un peu comme Marie-Antoinette qui ne lésine pas sur les froufrous. Le teint est pâle, la taille fine (forcément avec les corsets de fdp qu’elles portaient, elles peuvent avoir la taille fine)(faites pas attention, je suis jalouse), les seins hauts et forts et les bras potelés. Le maquillage est rouge, couleur de l’amour et de la sensualité. Et lors des soirées, les femmes portent la mouche. Mais attention seulement en public et en société, jamais en famille la mouche !

Les hommes portent des bas de soie, ou de laine pour les plus fauchés, avec un justaucorps, une culotte courte et une longue veste ! La coiffure c’est la mode des ailes de pigeon, des sortes de rouleaux de cheveux sur les oreilles, certains préfèrent la perruque déjà coiffée, c’est moins chiant le matin quand t’es en retard ! Les pécores eux, portent les cheveux longs attachés en queue de cheval. Pour les fringues, pas de distinction si ce n’est la qualité des tissus, soies, velours et brocarts pour les friqués, laine et coton pour la classe populaire.

XIXème siècle

Au XIXème siècle, il y a deux modes, la petite bourgeoise coquette et la malade. C’est l’heure de gloire des psychés et des armoires à glace, faut bien se mater pour voir si on est bonnasse ou pas ! La coquette est ronde, bien en chair, le sein lourd, d’ailleurs elle porte des faux-culs (autrement appelés tournures) et des corsets et a la peau bien laiteuse.

La malade a l’air malade, et oui. Genre la tuberculeuse dame aux camélias par exemple. Le teint vert, les cernes et les joues creuses. Ça pue la mélancolie et le désespoir. En général, elles fréquentent les dandys (sauf que la majorité sont homo, hein) mais c’est le même genre, très très YOLO dans le mode de vie, contrairement à la bourgeoisie. Pour entretenir leur teint livide, les meufs boivent du vinaigre et du citron. Sauf que pendant ce temps, les ouvrières et autres paysannes, si elles ont mauvaise mine c’est parce qu’elles passent leur journée à travailler et mangent très peu. Elles préféreraient avoir l’air coquette. M’enfin, c’est la mode hein.

Et puis vers la fin du siècle sonne l’heure des cabarets, des demis-mondaines et des garçonnes. Les cheveux sont coupés courts et la minceur devient signe de bonne santé, genre c’est fini la peau verte, mais il faut quand même pas avoir de gras. C’est le temps des portes cigarettes et des robes courtes !

XXème siècle

Les grands magasins font leur apparition, on trouve de tout pour s’embellir, se rendre moins moches, moins gros, plus gros.

En 1921 c’est la première élection de miss USA, ça arrive en France en 1928, et puis il y a le cinéma, avec toutes les meufs plus belles et blondes les unes que les autres. Après la guerre, être mince est signe de mauvaise santé, alors on met en avant des poitrines généreuses, des lèvres rouges pulpeuses, Marilyn Monroe devient LA FEMME. Mais dans la plupart des familles, la liberté n’est que mirage, on se teint pas les cheveux, on ne se maquille pas, et surtout on ne couche pas avant le mariage. Il faudra attendre les années 60 pour voir son soutien-gorge brûler, la jupe courte se démocratiser et le maquillage se multiplier !

Et puis maintenant les femmes maigrissent, tout le temps, se font refaire chacune des parties de leur corps, et les hommes ont arrêté de faire la guerre pour acheter des t-shirt Kaporal. Super…

 

________________________________________________________________________

 

 

 

L’importance de l’apparence…

 

 

 

Share Button

14 thoughts on “Histoire de la beauté, les blogueuses d’antan -Du XVIIIème à nos jours-

  1. Je remarque beaucoup d’articles sur les femmes.Ce n’est pas inintéressant, mais le public visé paraît clair. Attention, ce serait dommage de se coller une étiquette dès le départ !
    Article intéressant, mais pourquoi n’avoir pas ajouté une section sur la beauté d’aujourd’hui ? Cela ferait une conclusion amusante.

    • Les droits de la femme sont mon objet de recherche donc pour moi c’est un parti pris. J’essaie cependant d’équilibrer mais en jonglant avec l’actualité le thème de la femme revient régulièrement, c’est vrai.

      • D’accord. Dans ce cas il faudrait peut-être changer le titre du blog en « Raconte-moi l’histoire des femmes », car effectivement on peut se méprendre !

    • En classe on étudie pendant 10ans l’histoire du point de vue des hommes. Je trouve ça très rafraîchissant et intéressant pour ma part de voir un peu ce qui se tramait du coté féminin, qu’on soit un homme ou une femme :).

          • Et puis c’est drôle parce qu’apparemment, parler des femmes ça relève du parti pris et ça vous colle des étiquettes en moins de deux, alors que quand on cause d’hommes (comme c’est habituellement le cas quand on étudie l’histoire) en général personne ne moufte ou ne trouve ça orienté puisqu’ils sont le sujet par défaut.

    • Peut-être parce que l’histoire a toujours invisibilisé les femmes… Ce n’est pas l’histoire qui manque concernant les hommes il me semble. Pour une fois qu’on parle de nous !

  2. « FDP de corsets », tu m’étonnes! ^^
    J’avais lu un article sur cette mode du visage maladif, ça m’a immédiatement fait penser aux mannequins des années 2000. Comme quoi, la mode n’est qu’un éternel recommencement.

  3. article intéressant mais tu ne mets pas de lien avec les grands évènements historiques, dommage 🙁

    par exemple, la revolution française a genéralisé le port du pantalon qui avant n’etait porté que les petits gens, les nobles portaient comme tu l’as indiqué, des collants et culottes…. Après la RF, on refuse tout ce qui fait noble, donc le pantalon est à la mode au XIXe. Mais pour que les riches fassent quand meme un peu chic, ils portent l’uniforme militaire, avec pantalon bien moulant pour voir toute la musculature de leurs jambes ! 😉 (sur ce sujet, je te conseille « Une histoire politique du pantalon » par Christine Bard)

    Puis c’est quand meme grace à la premiere guerre mondiale qui a fait que les jupes sont devenues plus courtes (et qui a permis le droit de vote des femmes aussi)… ce n’est pas pas négligeable ca…. Le corset a disparu aussi a ce moment là, des medecins avaient montrés que c’etait mieux pour la santé d’avoir le thorax libre pour respirer…

    Si les codes changent, c’est bien parce qu’il y a une raison… 🙂

Comments are closed.