Les règles de la bienséance sexuelle au XIXème siècle

Mille excuses cher lectorat. Mon absence est due à une vie sexuelle trépidante qui occupe toutes mes journées. Quelle chance ! me direz-vous. Mais en fait c’est pas vraiment la mienne, c’est plutôt celle des ouvriers et des paysans du XIXème siècle. C’est pour mon mémoire.

Une  brève sur la bienséance sexuelle, donc.

L’âge : Les médecins préconisent pour les dames « honnêtes » d’arrêter le sexe à 40 ans, au plus tard à la ménopause. A l’époque, les témoins sont toujours étonnés d’apprendre qu’une vieille (+ de 35 ans) puisse tromper son mari. Lors des procès-verbaux il a été recueilli divers témoignages: « Malgré son âge avancé, elle avait des amants au vu et su de tout le monde » ou encore « Je pensais n’avoir rien à lui reprocher, elle avait du reste quarante-neuf ans ». De leur côté, les messieurs n’ont aucune limite. Si ce n’est physique.

Pas ce soir Chéri.

Les règles : Pécho ta femme qui a ses règles au niveau des mœurs c’est pas terrible terrible, de plus pour l’Église il s’agit d’un péché mortel. Si tu l’engrosses à ce moment-là, ton enfant sera probablement une fille et/ou anormal, alors vaut mieux éviter. Mais de plus en plus, le tabou, l’interdit religieux, se transforme en exigence d’hygiène. Autant pour l’épouse que pour son mari, ils préfèrent différer le coït. Ça va, au pire c’est 5 ou 6 jours. Il est possible de rajouter qu’il n’y a que deux raisons qui exonèrent la femme du devoir conjugal : être indisposée et être gravement malade. Et ça marche même pour un violeur : « J’ai constaté qu’elle portait une serviette hygiénique et qu’elle était indisposée, raison pour laquelle je l’ai laissée tranquille ». Quel brave homme. 

Les postures : Alors là c’est vraiment pas rigolol. Missionnaire. Point barre. Pour les couples mariés, la morale condamne toute fantaisie. On est pas là pour rigoler, on est là pour procréer. Les médecins de l’époque pensent qu’il s’agit de la seule position pour accueillir correctement la semence de monsieur. « Vous savez comme c’est dans la chanson qu’on dit : Le ciel de lit faut regarder« . Ça fait rêver… Du coup les célibataires ou couples adultères s’en donnent à cœur joie. Dans la grange, sur une chaise, debout ! Seuls les couples légitimes bourgeois s’accordent quelques positions où Monsieur se trouve derrière Madame, debout, afin de ne pas se décoiffer.

On sait pourquoi les mecs passent leurs nuits au bordel

tipee baniere

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