Les remèdes contre la peste les plus inefficaces de l’histoire

Aujourd’hui je vous parle de la peste, principalement la peste bubonique, qui a dévasté l’Europe durant tout le Moyen-Age. Les connaissances de l’hygiène, du corps et de la médecine n’étant pas les mêmes qu’aujourd’hui, on a essayé vraiment beaucoup de choses complètement inefficaces et c’est ce dont je vous parle aujourd’hui. Pour rendre hommage à ceux qui ont compris quels étaient les remèdes efficaces, je vous en parlerai un petit peu également.

Tout d’abord, la peste bubonique, c’est quoi ?

Quels sont les symptômes ? Il y en a quatre.

– Une grande fièvre
– Une atteinte profonde de l’état général accompagnée de délire et hallucinations
– Un désordre digestif
– Un bubon, un ganglion enflammé soit à l’aine, soit au creux de l’aisselle.

Aujourd’hui on sait que les piqûres de puces en sont à l’origine, tout comme tous les animaux qui transportent ses petites bêtes nuisibles dans leurs poils, comme les rats.

Les grandes épidémies de peste

La première grosse épidémie de peste touche l’Europe en 1348. Et elle fait 28 millions de victimes. Eh oui ! La France perd environ 40% de sa population, soit environ 7 millions sur les moins de 18 millions. Et la population Européenne chute de presque 50%. Puis en 1410, rebelote, mais l’épidémie est moindre. Puis à nouveau en 1522 où on retrouve de nombreux cas dans l’ouest du royaume, notamment à Lyon et Grenoble. Ou encore en 1720, à Marseille.

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Les engraisseurs : à Grenoble, on raconte qu’il existait des personnes mal intentionnées qui allaient récupérer du pus sur les bubons des pestiférés pour le déposer sur les portes et serrures de leurs ennemis afin de les éliminer de la surface de la terre. Lorsqu’ils étaient pris en flagrant délit, on les tuait sur place, sinon, c’était le bûcher pour eux ! Gallica

On peut aussi parler d’une épidémie qui a touché tout le bassin méditerranéen au VIème siècle, la peste de Justinien, mais les informations sont minimes. Plusieurs villes ont perdu la moitié de leur population, mais difficile d’étendre les statistiques à la population européenne. La ville de Clairmont (aujourd’hui Clermont-Ferrand) a connu des journées avec plus de 300 cadavres…. Et pour cause… On ne sait pas comment soigner la peste et surtout, on ne sait pas comment on l’attrape !

Les pires remèdes inefficaces

On ne peut pas reprocher aux médecins du Moyen Age de ne pas avoir nos connaissances actuelles sur la peste, ses causes et ses traitements… Mais quand même… Ils nous donnent des explications pour le moins douteuses comme l’alignement des planètes ou le courroux divin et pour tenter de soigner ou maîtriser les épidémies, les efforts mis en place sont pour le moins étonnant. Continuer la lecture

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Quand le bourreau est une femme, l’histoire de Marguerite Le Paistour

Avant toute chose, il faut savoir que les femmes, les bourrelles, pouvaient exercer comme torture que la flagellation sur les femmes et que celle-ci a été supprimée en 1601. A savoir aussi, que je n’ai trouvé aucune illustration de bourrelle et que je suis dans l’obligation de mettre des illustrations de bourreau qui n’ont absolument rien à voir avec cet article. Il y a aussi des images qui peuvent heurter votre sensibilité. Si vous êtes sensibles, allez plutôt lire cet article (il est bien, mais il perd les poils).

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Les bourreaux représentaient des personnes importantes mais on se méfiait extrêmement d’eux, faut dire qu’ils appliquent la loi et surtout les sanctions. Les bourreaux mettent à morts les coupables et parfois même, ils les torturent, longtemps. Pour les reconnaître, ils devaient porter des tenues jaunes ou vertes, couleurs de la tromperie et de l’association avec le diable ou encore coudre certaines insignes sur leurs manches pour pouvoir les distinguer de la population. Aujourd’hui, je vous raconte l’histoire de Marguerite Le Paistour, une des rares femmes bourreaux de l’histoire de France qui pour exercer sa fonction, se travestissait.

L’enfance triste de Marguerite Le Paistour

Disons-le, Marguerite n’a pas eu une enfance dorée, bien au contraire. Elle est née le 2 août 1720. Son père est le capitaine d’un navire et sa mère… Ben sa mère décède alors que Marguerite n’a que neuf jours, alors on ne peut pas dire qu’elle a joué un rôle dans cette histoire. En revanche, il va y avoir des conséquences à sa mort. Guillaume le Paistour épouse en seconde noce une véritable tyran. Elle prend en grippe la petite fille et durant toute sa tendre enfance, elle va lui en faire voir de toutes les couleurs et disons-le, elle va lui faire subir des violences physiques et psychologiques.

Alors qu’elle atteint sa vingtième année, Marguerite le Paistour décide de quitter le foyer paternel et l’ambiance extrêmement pesante pour mener la grande vie dans d’autres contrées. Elle quitte alors Cancale et la Bretagne mais elle est marquée à vie et porte une haine profonde à toutes les femmes.

Le_bourreau_à_travers_les_[...]Saugon_L_bpt6k1155997r (5) Continuer la lecture

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Boronali, le peintre célèbre qui était un âne

Boronali-Lapin_AgileSalut les lecteurs de Raconte-moi l’Histoire et ceux qui sont là par hasard, aujourd’hui je vous parle d’une petite blague artistique. Un article sans prétention sur une œuvre d’art composée par un âne. Sa queue plus précisément. Dans les années 1910, un artiste décide de se moquer du milieu artistique et des petits snobinards de critiques… Découvrez l’histoire de l’œuvre de Boronali « et le soleil s’endormit sur l’Adriatique ».

 Montmartre, terre d’artistes

 Au début du Xxè siècle, c’est l’effervescence à Montmartre. On y trouve tous les peintres reconnus et ceux qui aimeraient le devenir. On peut citer un grand nombre de personnages illustres passés par le bateau-lavoir notamment. Les expositions fleurissent et les critiques d’art sont partout. Respectés, adulés et parfois moqués… On vante l’avant-garde, l’art moderne, mais ça ne plaît pas à tout le monde, notamment Roland Dorgelès qui compte bien jouer un vilain tour à l’art moderne et à tous ceux qui en font l’éloge.

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 Et le soleil s’endormit sur l’Adriatique

Frédé_et_BoronaliRoland Dorgelès a tout prévu, il veut faire un pied de nez aux critiques d’art moderne. Il emprunte un âne à son ami Frédéric Gérard, le tenancier du célèbre cabaret de Montmartre : le Lapin agile. C’est devant un huissier de justice qu’il accroche à la queue de l’âne un pinceau qu’il trempe dans la peinture. Lolo (c’est le nom de l’âne) à chaque fois qu’on lui donne une carotte, il frétille de joie et remue sa queue sur la toile. C’est ainsi que né le tableau : Et le soleil s’endormit sur l’Adriatique. On imagine aisément que ce n’est pas l’âne qui a trouvé le nom ni qui a signé le tableau des lettres de Joachim Raphaël Boronali. Et le soleil se coucha sur l’adriatique est une huile sur toile de 81 sur 54cm. Maintenant que Dorgelès a les moyens de se moquer du milieu de l’avant-garde, il va faire en sorte d’exposer son artiste, JR Boronali (qui n’est autre que l’anagramme de Aliboron, l’âne qui hésite entre boire et manger et qui fini par mourir de faim et de soif). Continuer la lecture

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Les implants mammaires, histoire d’une intervention

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Aujourd’hui on va parler nichons, et avant de parler de grosses poitrines, on va évoquer les plus petites car elles ont la part-belle dans notre histoire. Si certains auteurs n’hésitent pas à évoquer les grosses tétines des femmes, la plupart des artistes, de l’Antiquité jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, représentent les femmes avec une petite poitrine. Même les femmes les plus rondes n’ont jamais d’énormes poitrines, comme les femmes de Rubens, par exemple. Mais alors ? Pourquoi la mode des poitrines généreuses est-elle arrivée au milieu des années 1940 et comment les augmentations mammaires ont-elles évolué pendant près de 70 ans ?

Les implants mammaires avant 1945

Les diktats de la mode étant différents et surtout les connaissances médicales et chirurgicales peu développées dans le domaine, les opérations pour augmentation mammaire sont très rares. A la fin du XIXe siècle, on fait quelques expériences, en 1889, le médecin Robert Gersuny injecte de la paraffine dans les poitrines pour en augmenter la taille… Les effets ne sont pas du tout ceux escomptés… Rapidement, le corps étranger provoque des nodules, des fistules et même des nécroses… Faut dire que les mecs n’hésitent pas à mettre tout et n’importe quoi dans les seins : du cartilage de bœuf, de la laine, des billes de verre mais aussi de l’ivoire (j’te dis pas le prix d’une paire de seins en bonnet D…) .

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Gallica 

Certains médecins décident alors d’utiliser des tissus de la patiente elle-même pour éviter ce genre de déconvenue… Surtout qu’à la fin les femmes meurent de septicémie, alors on tente de changer les méthodes et une nouvelle intervention a lieu en 1895. La patiente ne souhaite pas avoir une grosse poitrine mais lorsque son chirurgien, Vincenz Czerny, lui enlève une tumeur cancéreuse dans le sein, il essaye de déplacer une autre tumeur bénine afin de garder le même volume dans le sein. L’idée est bonne mais pas trop, ça n’a pas fonctionné et comme pour toutes les opérations mammaires avant 1945, les conséquences sont désastreuses pour la poitrine mais aussi pour l’état général de la patiente.

La première utilisation du silicone au Japon en 1946

Si au début du XXe siècle l’Europe et les Etats-Unis abandonnent l’idée d’injecter de la paraffine dans les nichons des femmes, la pratique s’implante en Amérique du Sud et en Asie (surtout au Japon), mais en remplaçant la paraffine par du silicone. En effet, dans les années 1940, les prostituées japonaises veulent séduire les GI présents sur le territoire et tentent alors de répondre aux critères sexy de l’époque, à savoir, les pin-up. Morphologiquement, les asiatiques n’ont généralement ni hanche ni poitrine généreuse alors la solution est l’injection de silicone. Continuer la lecture

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