Qu’est ce qu’il veut le niquedouille ? Les insultes masculines au XVIIIème siècle

Je sais pas ce qu’il en est chez vous, mais moi quand je suis vénér, j’ai qu’un seul mot qui me vient à la bouche. Tocard. Que je sois en voiture, lorsque mon voisin fait du bruit, ou si je lis un tweet débile… C’est la même chose. Tocard. Tocard. Alors que la langue française est si riche en insultes…

Aujourd’hui je vous propose une petite présentation des jurons les plus cool du XVIIIème siècle.

Imagine, tu dois faire face à un mec qui te drague, genre gros lourdingue. N’hésite pas, balance un gros chattemite. Un chattemite c’est un mec un peu relou qui se la raconte mais qui essaye d’être cool et doux pour pouvoir te pécho, mais toi, tu n’es pas dupe !

Autres insultes

Si ça ne suffit pas, sors la grosse artillerie avec un oiseau de Saint Luc bien placé. Bon, il va pas comprendre mais toi ça va te faire rire, peut-être. L’oiseau de Saint Luc vient de la représentation de ce dernier en bœuf avec des ailes. C’est lourdinque quoi. 

 Mais attention, parmi tout ces mirmidons, et autres cœurs de citrouilles fricassées dans la neige, se trouve peut-être un garçon doux, aimant, qui n’a pas le cœur gelé. Espérons qu’il ne sera pas un goujat, ni même un sagouin, ce singe brésilien malpropre et maladroit

 Si en plus il peut être un peu sexy… Parce que les visages sans viande et autres restants de galère, c’est pas terrible, c’est tout maigre. C’est vrai quoi, personne ne veut pécho un vilain moineau de carême ou autre morceau de viande mal accroché. Manquerait plus que le mec soit un orfèvre en vieux cuir, et qu’il fasse rien de ses journées. Moi personnellement les cogne-fétu, ils me chient dans la malle jusqu’au cadenas.

Ok. Pause, on fait une petite explication parce que ça commence à être un peu (trop) vulgaire. Au XVIIIème, il ne fait pas bon être mince, on veut du gras. Aussi les joues doivent-elles être bien pleines, il ne faut pas sembler sortir de prison, ou s’échapper de Bicetre. Mais attention, on veut pas non plus d’un pilobouffi.

Un orfèvre en vieux cuir, est un savetier, un mauvais cordonnier, un incapable. Idem pour le cogne-fétu, qui cogne dans des brindilles de foin. Ne fout rien de ces journées, en somme. Enfin, si ton mec te chie dans la malle jusqu’au cadenas, c’est qu’il est temps de t’en séparer. Genre, tu ne le supportes plus et il pourrait bien finir confrère de la lune. Encore que… Sac à vin comme il est, il pourrait ne pas se rendre compte qu’il est cornu comme un bœuf. A moins que de mœurs légères, ce soit un Vieux Ruffieu !

Si avec tout ça vous n’avez pas appris plein de jurons, c’est que vous êtes vraiment des tocards. Mais tocard c’est plutôt XIXème siècle.

 Quant à moi, je suis une bien belle pimpe-souée et je vous dis à très vite pour les insultes féminines !

tipee baniere

On remercie Cy. pour l’illustration et on va J’AIME sa page facebook et voir son blog.

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4 thoughts on “Qu’est ce qu’il veut le niquedouille ? Les insultes masculines au XVIIIème siècle

  1. J’ai une autre proposition sinon, que nous utilisions souvent en bonnes littéraires que nous étions : utilisez les figures de style peu connues. Espèce de chiasme, c’est testé et approuvé. 😀

  2. Pingback: Quoi de neuf cette semaine ? (Du 26 mai au 1er juin) - Catherine Loiseau - Catherine Loiseau

  3. Je sais pas ce qu’il en est chez vous, mais moi quand je suis vénér, j’ai qu’un seul mot qui me vient à la bouche.

    Vénér., c’est quoi, néo-ayatollah du français ?

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